L’embryon d’une « police salafiste » est déjà en place comme en témoignent les dernières menées des salafistes jihadistes dont une trentaine d’éléments ont effectué une « descente » dans la cité Intilaka, à Tunis, pour menacer les habitants de l’usage de la force s’ils n’obtempéraient pas à leurs ordres, comme le rapporte un témoin oculaire à notre confrère Al Jarida.
Le groupe, vêtu de tenues de combat et de tee-shirts blancs sur lesquels est inscrite l’expression « police salafiste », menaçaient les femmes qui ne portaient pas le hijab et les personnes connues pour s’adonner à la consommation des boissons alcoolisées.
D’après la même source, un sentiment de réprobation s’est emparé d’un grand nombre de citoyens tunisiens suite à ces menées fomentées par les éléments salafistes qui commencent à représenter un danger pour la situation sécuritaire générale dans le pays, encouragés en cela par l’inaction du gouvernement , manifestement acquis à la politique de l’autruche , selon de nombreux agents de l’ordre qui ont affirmé à Al Jarida , qu’à chaque fois, ils ne reçoivent pas d’instructions claires pour s’opposer aux salafistes.
L’usage de la violence et des menaces par les salafistes contre des catégories déterminées de citoyens laisse présager l’apparition d’un nouvel appareil au sein de l’appareil de l’Etat, étant rappelé que c’est la même méthode qui avait été employée par Hizboullah , au Liban.