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Tunis-Prostitution dans les beaux quartiers : les « ripoux », des policiers et pas uniquement!

La prostitution, qui sévit en Tunisie essentiellement depuis la révolution, dotée d’un pouvoir si tentateur, si ravageur, est devenue, de nos jours, une véritable industrie aussi prospère que la mafia et le trafic de drogue. De nombreuses maisons closes existent dans plusieurs cités huppées de la capitale tunisienne, où la prostitution est encadrée par « quelques » agents de la police corrompus, des « ripoux ».

Selon des informations relayées par le quotidien Al Chourouk dans son édition du 14 août 2014, qui cite une source sécuritaire, quelques agents de la sûreté ont partie liée avec des réseaux de prostitution dans certaines villes et essentiellement dans les cités d’Ennasr et El Menzah.

Les agents impliqués dans cette affaire sont au nombre de 10 et ils collaborent avec des intervenants dans ce commerce licencieux en leur offrant leur protection dans la conduite de leurs activités, souligne la même source.

En réaction à ces informations, le syndicaliste walid Zarrouk a affirmé que quelques agents de sécurité sont sans doute impliqués dans l’extension des réseaux de prostitution. « Il y a toute une politique chaotique et un lobby très cohérent qui n’est pas composé uniquement d’agents de la sûreté … et toutes ces parties collaborent et opèrent dans les réseaux de prostitution essentiellement dans les cités huppées de la Tunisie. Le phénomène de la prostitution en Tunisie a augmenté d’une manière remarquable après la révolution. Les cités d’Ennasr, Menzah sont devenues des plaques tournantes pour le blanchiment d’argent, la prostitution, le trafic de drogue…. De jeunes filles sont amenées des quartiers défavorisés pour être enrôlées dans des réseaux de prostitution », a-t-il dit.

Répondant à une question sur les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la prolifération de ce phénomène, le syndicaliste s’est exclamé « De quel gouvernement vous me parlez ? Il n’ ya pas une volonté politique concrète pour lutter contre le terrorisme, la prostitution, la contrebande, le trafic de la drogue… Tous ces crimes sont en étroite liaison et, profitant du chaos, les réseaux qui les animent ont infiltré l’institution sécuritaire », affirme-t-il.

Sur un autre volet, Walid Zarrouk a déclaré « qu’un ressortissant libyen a récemment défenestré une prostituée d’un immeuble sis à la cité Ennasr, et que cet incident a été ignoré par les parties concernées ainsi que par les médias tunisiens ».

A rappeler que le syndicat de la sûreté républicaine a révélé en 2013 que le quartier Ennasr comptait environ 4000 appartements meublés dont entre 500 et 1000 sont dédiés à la prostitution clandestine et qui sont gérés par des « personnes influentes entretenant des liens étroits avec de hauts responsables de la sûreté ».

Réseaux de prostitution internationaux : 86 filles tunisiennes empêchées de partir en 2014

Selon des informations relayées par les différents supports médiatiques tunisiens, l’administration de prévention sociale de la police judiciaire a pu empêcher en 2014, 86 jeunes filles tunisiennes de partir travailler comme prostituées à l’étranger. Les destinations principales de ces réseaux sont le Liban, Bahreïn, la Jordanie, les Emirats et la Côte d’Ivoire, sachant qu’avant la guerre, la Syrie figurait en tête de liste pour cet exercice.

Pour sa part, le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi a déclaré qu’en 2013, plus de 6 bureaux d’emploi fictifs de recrutements à l’étranger ont été découverts. Ces bureaux enrôlent de jeunes filles tunisiennes dans des réseaux de prostitution.

Nadia Ben Tamansourt

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