Les deux institutions, sécuritaire et militaire, envisagent de mettre en place une stratégie préventive afin de lutter contre les menaces terroristes, et ce au niveau des frontières libyennes et algériennes.
Il s’agit, d’après des sources concordantes, de construire un « mur électrique » sur les frontières tuniso- libyennes. L’épaisseur de ce mur est estimée à une dizaine de centimètres. Le projet qui sera mis en œuvre en collaboration avec des équipes allemandes a pour objectif de détecter toute infiltration suspecte des groupes terroristes sur le territoire tunisien, et ce à travers l’installation d’engins et d’équipements destiner à repérer tout mouvement terroriste.
En second lieu, il s’agit, selon la même source, de renforcer les opérations militaires en creusant des tranchées et des fossés au niveau des régions montagneuses au relief irrégulier et difficile d’accès entre les frontières tuniso- algériennes, et ce pour rendre plus ardue l’infiltration des groupes terroristes en territoire tunisien.
L’électrification de la frontière tuniso-libyenne demeure une bonne stratégie
Commentant ces données, l’ex colonel de la Garde national Ali Zeramdini a déclaré à Africanmanager que « à l’époque de la colonisation française en Tunisie, la région de Ben Guerdane était une zone bourrée de mines antipersonnel avec une présence sécuritaire dans cette zone de topographie difficile ; vers l’année 2008, les mines antipersonnel ont été interdites en application à une convention internationale ». Et d’ajouter que « actuellement, la stratégie de l’électrification de la frontière tuniso-libyenne demeure une bonne idée pour parer à toute menace terroriste, car le phénomène du terrorisme a augmenté d’une manière remarquable en Tunisie », a-t-il ajouté.
La Libye est la Somalie de l’Afrique du Nord
Selon l’ex colonel de la Garde national, « les institutions sécuritaires en Tunisie collaborent davantage afin de protéger le pays contre toute menace terroriste et d’infiltration d’armes à travers le voisin libyen, soulignant que la situation en Libye est jugée très sensible, ce pays étant devenu la Somalie de l’Afrique du Nord, selon ses dires.
D’après lui, l’existence de plusieurs milices armées possédant des arsenaux d’armes très sophistiquées et disposant de camps d’entraînement pour les jihadistes de tout acabit demeure un vrai danger. Cependant, la Tunisie a depuis toujours mis en œuvre une stratégie bien déterminée afin de lutter contre toute menace terroriste qui pourrait toucher le pays, a-t-il affirmé.
Menaces terroristes : Le service militaire est un devoir et pas un choix
Interrogé sur le refus d’un grand nombre de Tunisien d’accomplir leur service militaire, essentiellement au cours de cette période sensible que vit la Tunisie, l’ex colonel de la Garde national a affirmé que « tout citoyen a le devoir de protéger le pays, d’en sauvegarder l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale. D’après lui, les Tunisiens sont appelés à accomplir leur devoir miliaire qui est toujours une obligation et non un choix. Le service militaire est une responsabilité, et une expérience très riche pour tout jeune tunisien, a-t-il souligné.
Nadia Ben Tamansourt
