Livrant sa lecture juridique du conflit sur la formation du prochain gouvernement, le professeur de Droit constitutionnel Kais Saied, a estimé que le problème trouve son origine dans la formulation des dispositions relatives au président « actuel » ou « prochain » habilité à charger le parti vainqueur des Législatives de former le gouvernement dans un délai ne dépassant pas un mois.
Il a reproché à Moncef Marzouki sa façon de gérer le problème en le traitant sous l’angle des personnes et non de celui des institutions de l’Etat. Marzouki aurait dû s’adresser au président du prochain parlement et non au président du parti vainqueur du scrutin, ou à tout le moins inviter ce dernier à des consultations sur le cas de l’espace comme c’est la règle et la tradition dans bien des pays, a-t-il dit.