Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, s’est exprimé, dans la soirée du jeudi 30 octobre 2014 à la suite du chaos, marqué par la prise d’assaut de l’Assemblée nationale, de la télévision publique ainsi que la mort d’au moins quatre manifestants qui réclament la démission du président de la république.
L’armée a pris le pouvoir, jeudi soir, au temps où Compaoré refuse de démissionner mais, selon des rumeurs, une exfiltration vers le Ghana serait en vue.
Bénéwendé Sankara, Leader de l’opposition, a qualifié la prise de pouvoir de l’armée jeudi au Burkina Faso de «coup d’Etat», devenant le seul opposant à l’avoir explicitement dénoncé.
Lors d’une rencontre jeudi avec le chef d’état-major, l’opposition lui a demandé «d’aller dans le sens du peuple» et de «ne pas (lui) tirer dessus». L’intervention des militaires est pour l’instant assez mal acceptée par les manifestants, qui dénoncent la personnalité du chef d’état-major, qualifié de «pion du pouvoir». Rapporte le Figaro.