Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Mouldi Jendoubi, a demandé vendredi le report de l’examen du projet de loi sur le partenariat public/privé (PPP), expliquant que « la priorité doit être donnée à l’élaboration d’un schéma de développement ».
Il a mis l’accent sur l’importance de prendre tout le temps nécessaire pour examiner le projet de loi n° 69/2012 portant sur le PPP, tout en prenant en considération les spécificités sociales et économiques en Tunisie.
Wassila Ayari, responsable du département législations et contentieux au sein de l’UGTT, a, pour sa part, indiqué que le débat sur le projet de loi sur le PPP a été lancé de manière hâtive, et en l’absence de mécanismes garantissant son succès.
Elle a précisé que parmi ces mécanismes, il y a la mise en place d’outils permettant un contrôle antérieur et postérieur dans les régions et le renforcement de la décentralisation, faisant remarquer que le projet de loi sur le PPP charge le secteur publique d’assumer la charge de son exécution.
Elle a souligné que l’adoption du PPP dans le contexte actuel constitue « une bombe à retardement » au niveau social.
Elle affirmé que la société tunisienne toute entière «est en ébullition » et ledit projet constitue « une privatisation du secteur publique » qui attisera la colère populaire.