Deux jours après le scandale, la Fédération internationale de football vote vendredi 29 mai pour élire son président. Si la réélection de Sepp Blatter pour un cinquième mandat ne fait guère de toute, l’omnipotent président de la Fifa risque d’être malmené comme jamais. L’UEFA, l’instance qui chapeaute les 54 fédérations européennes, a appelé à voter contre lui.
Les 209 fédérations qui composent la Fifa sont appelées aux urnes. Chaque pays a une voix, indépendamment de sa démographie ou de son histoire footballistique. Le Brésil, ses 200 millions d’habitants et ses cinq Coupes du monde, a le même poids qu’Anguilla, une île antillaise de 15 094 habitants qui n’a jamais participé à la Coupe du monde et figure à la dernière place du classement Fifa.
Ces derniers mois, plusieurs personnes, comme le président de l’UEFA, Michel Platini, ou l’ancien footballeur Luis Figo, ont exprimé des velléités de défier Sepp Blatter. Mais, finalement, le Suisse de 79 ans ne sera opposé qu’à un candidat : le prince jordanien Ali Ben Hussein, 39 ans, un de ses vice-présidents. Président de la fédération jordanienne, celui qui se présente comme l’homme du renouveau est soutenu par Michel Platini.
Le président de la Fifa est élu pour quatre ans, un mandat renouvelable sans limite. Le titulaire du poste, Sepp Blatter, élu en 1998, brigue un cinquième mandat.
Pour remporter l’élection, un candidat doit recueillir deux tiers des voix au premier tour de scrutin. A défaut, il doit réunir 50% des voix lors du second tour. Le vote débutera à 16h30 et les résultats devraient être connus vers 19h30.
