La Tunisie a besoin de 7,5 milliards de dinars pour combler le déficit du budget initial de l’année 2015. C’est ce qu’a indiqué le président de la commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Slim Besbès dans une déclaration, ce lundi, à Africanmanager, sans toutefois, écarter la possibilité de recourir à un emprunt externe ou interne pour combler ce déficit.
S’agissant de la loi des finances complémentaire, Slim Besbès a indiqué que cette dernière ne devrait pas être « light » à la lumière de la conjoncture difficile que vit la Tunisie actuellement, mais plutôt un outil de faire face aux difficultés économiques, politiques et sociales.
« On besoin d’une loi de finances comprenant des mesures permettant de sauver les entreprises tunisiennes en difficulté notamment celles actives dans le domaine du tourisme, de l’artisanat et de l’exportation », a-t-il dit.
Selon lui, le pays a besoin aussi de réformes urgentes telles que la mise en place de mesures garantissant l’équité sociale, l’allégement de la pression fiscale sur la classe moyenne et pauvre, l’amélioration du pouvoir d’achat et l’instauration d’un régime fiscal équitable.
Il a appelé, en outre, à mettre en place un ensemble de mesures préventives de lutte contre le marché parallèle à travers la réduction de la pression fiscale sur les produits importés. « Il faut instaurer des mesures courageuses, exceptionnelles, audacieuses susceptibles de confronter les difficultés conjoncturelles », a-t-il ajouté.
