Un innovant système d’irrigation économe en eau vient dêtre mis au point par un chercheur tunisien, procurant une solution viable à la sécheresse à laquelle font face les oléiculteurs du pays, rapporte le site spécialisé « Olive Oil Times ».
Son inventeur est Bellacheb Chahbani, ex chercheur à l’Institut Tunisien des Régions Arides pendant 25 ans, avant de créer sa propre entreprise, ChahTech, pour commercialiser son nouveau système d’irrigation.
L’invention qui a été primée, sinspire dune méthode d’irrigation qui était utilisée par le grand-père du chercheur qui consistait à enterrer un jarre poreuse remplie d’eau au pied des arbres pour que l’eau puisse sinfiltrer lentement dans la terre. Le défaut de cette technique tient au fait que les jarres fragiles finissent souvent par se briser.
Le système d’irrigation de Chahbani utilise des diffuseurs d’eau en plastique qui sont enfouis sous terre. Il consiste à creuser quatre trous à la base d’un arbre et un diffuseur est enfoui dans chaque trou à une profondeur d’environ 50 à 70 cm au niveau de la racine.
Les diffuseurs en plastique sont connectés à un réseau de tubes enfouis sous terre et reliés à une conduite principale reliée elle-même à un réservoir surélevé. Lorsque l’eau est relâchée, les diffuseurs se remplissent d’eau. Un compteur enregistre le volume d’eau, en général 10 mètres cubes pour chaque arbre.
Avec ce système économe en eau, l’arbre a seulement besoin d’être irrigué une fois par an, car l’eau est stockée dans le sol, et l’irrigation de l’arbre à travers les trous au fond du diffuseur se fait uniquement quand l’arbre en a besoin. Sil pleut, l’eau emmagasinée dans le sol peut être utilisée la saison suivante.
Le système a été testé avec succès sur des oliveraies touchées par la sécheresse dans les régions arides de la Tunisie où la pénurie d’eau est un problème urgent.
Comparé au système d’irrigation goutte à goutte, le système de diffuseur permet déconomiser jusqu’à 40 pour cent d’eau et nécessite moins d’entretien. Un autre avantage est qu’il prive les mauvaises herbes de « nourriture », les diffuseurs étant enfouis à une profondeur telle quils ne fournissent pas de l’eau au niveau du sol.