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Tunis: Des armes françaises pour la Tunisie, payées par les Emirats arabes unis

Dans la perspective de la visite en France du président Béji Caïd Essebsi, les 7 et 8 avril, plusieurs réunions ont eu lieu ces dernières semaines à Paris entre responsables tunisiens et français, mais aussi émiratis. Il s’agit, selon le quotidien français le Figaro, d’élaborer un montage à trois pour permettre à Tunis d’acheter des armes et des équipements français financés par les Émirats arabes unis, afin de renforcer l’appareil sécuritaire de la jeune démocratie tunisienne menacée par le terrorisme. Un peu sur le modèle de ce que Paris a réalisé avec l’Arabie saoudite au profit de l’armée libanaise, mais en moins important: ici on parle de «shopping list» de quelques centaines de millions d’euros.

«L’armée tunisienne, sur laquelle s’appuie le président Essebsi pour contrer le péril djihadiste, a de gros besoins, souligne un militaire français cité par le journal. Elle veut des fusils d’assaut, des radars, des capteurs, des jumelles de vision nocturne, des petits bateaux, etc.» Entre Paris-Tunis et Abu Dhabi, les contacts n’en sont qu’au stade exploratoire. «Cheikh Mohammed, des Émirats, tient à aider le président Essebsi, constate un diplomate, mais les Émiratissont sceptiques sur la capacité de Tunis à gérer l’affaire. D’autre part, dans le cas du Liban, c’est la France qui avait reçu l’argent saoudien. Avec la Tunisie, c’est Tunis qui voudrait gérer le pactole pour décider ensuite de ses besoins. Et ceux-là ne sont pas nécessairement français», observe le diplomate.

Depuis la chute de la dictature Ben Ali, en 2011, les États-Unis sont omniprésents dans tout ce qui touche à la sécurité de la Tunisie, notamment au sein des forces spéciales en pointe dans la guerre contre les djihadistes. «Depuis l’attentat du Bardo, des membres des forces spéciales américaines sont intégrés dans les unités des forces spéciales tunisiennes», confie un autre expert militaire. De la même façon, l’unité antiterroriste de la police est entraînée par des Américains. Washington, où se rendra prochainement le président Essebsi, prévoit d’accélérer la livraison de huit hélicoptères Black Hawks, sur les douze à fournir d’ici à 2016.

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