AccueilLa UNETunis-Fête de l’Indépendance: BCE plaide pour l’unité nationale et la réconciliation économique

Tunis-Fête de l’Indépendance: BCE plaide pour l’unité nationale et la réconciliation économique

C’est évidemment une Tunisie endeuillée par l’attentat terroriste du musée du Bardo, qui a célébré, ce vendre 20 mars, le 59ème anniversaire de son Indépendance. Une Tunisie meurtrie, mais fermement décidée à ne pas baisser le bras devant le terrorisme qui a changé de méthode pour lancer une croisade contre l’économie du pays, précisément son tourisme qui lui procure des emplois et des rentrées en devises.

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui est monté au front, jeudi soir, sur la chaîne tv française tf1, pour appeler les Français à ne pas tourner le dos à la Tunisie, a plaidé, aujourd’hui, en faveur de l’unité nationale qui, a-t-il dit, représente l’unique voie pour gagner les enjeux sécuritaire, économique et social et prévenir la récurrence des attentats terroristes.

« L’histoire de la Tunisie nous a appris que le peuple tunisien triomphe, chaque fois qu’il se solidarise au tour de ses priorités », a-t-il affirmé dans une allocation lors de la cérémonie marquant la fête de l’Indépendance.

A cet égard, il a estimé essentiel d’engager des réformes « douloureuses et structurelles » pour venir à bout de la crise économique qui mine le pays et couronner de succès le processus de transition économique.

A l’effet de dynamiser l’économie nationale, a-t-il ajouté, il semble adéquat d’encourager les investisseurs tunisiens avant les investisseurs étrangers, d’opter pour la recapitalisation des banques publiques et de trouver des solutions aux problèmes auxquels font face les caisses sociales.

« J’appelle de nouveau à aller de l’avant vers la réconciliation nationale qui garantit le droit de tous et ouvre la voie à une contribution sérieuse à l’œuvre d’édification à travers la levée des restrictions frappant les hommes d’affaires concernés afin qu’ils puissent reprendre leurs activités suite à la conclusion des conventions requises et au prononcé des jugements judiciaires les concernant », a-t-il déclaré.

Il a souligné la nécessité d’accélérer le démantèlement de tous les obstacles à la faveur de la mise en place du cadre juridique régissant cette réconciliation et de la clôture définitive de ces dossiers, car, a-t-il ajouté, la réconciliation économique est une composante vitale de la réconciliation nationale globale. « Autant nous sommes soucieux de la pertinence du processus de la justice transitionnelle, autant nous mettons l’accent sur l’importance de la réconciliation afin que la justice transitionnelle ne devienne pas une justice vindicative et revancharde, le pays ne supportant pas les surenchères et la rancune », a-t-il dit.

La cérémonie a été entachée d’un geste de protestation des représentants du corps de la magistrature qui y ont été invités. En effet, le premier président de la Cour de cassation, qui est également le président de l’instance de l’ordre judicaire de contrôle de la constitutionnalité des lois, le premier président du Tribunal administratif et le premier président de la Cour des comptes ont quitté la cérémonie de même que les représentants des structures judiciaires pour avoir été confinés au fond de la salle au lieu des premières loges.

Placer les magistrat dans un tel endroit est une grave erreur de protocole qui ne fait que porter atteinte au prestige de l’Etat et plus particulièrement le pouvoir judiciaire qui est le troisième pouvoir de l’Etat, a expliqué la présidente de l’Association des magistrat tunisiens ( AMT), Raoudha Karafi.

Mais c’est sur une note moins solennelle et plus anecdotique que s’est terminée la cérémonie. On la doit au maître de céans, Béji Caïd Essebsi qui, au moment de conclure son allocation comme il avait l’habitude de faire en citant un verset du Coran, s’est ravisé de sacrifier à cette tradition en déclarant : « Je m’y abstiendrai puisqu’on me critique là-dessus et qu’on trouve toujours à redire sur ce registre ». Il a, en outre, indirectement répondu à un journal de la place qui titrait en début de semaine « Monsieur le président, vous n’êtes plus président car il n’y a plus d’Etat » en disant : « Voici que je ne suis même plus chef d’Etat ».

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