Le ministre des Finances, Slim Chaker, a affirmé que le gouvernement Essid a hérité de celui de Jomaâ d’une situation financière à tout le moins affligeante due aux déséquilibres financiers, aggravée par l’absence criante de solutions radicales permettant de surmonter les difficultés actuelles.
Dans une interview au quotidien Assabah, il a précisé que les dépenses de l’Etat s’élèvent à 29 milliards de dinars alors que les recettes ne dépasseront guère les 21,5 milliards, à supposer que la situation ne soit pas entachée de problèmes liés à la croissance et qu’elle soit indemne de grèves et de mouvements sociaux pouvant bouleverser les comptes, selon ses dires.
Il a souligné qu’il est « tourmenté » par la perspective de devoir et pouvoir couvrir le reste des dépenses budgétaires de l’ordre de 7,5 milliards de dinars et qu’il l’est encore plus face à l’urgence de trouver les 8,5 milliards nécessaires pour la recapitalisation des banques publiques, ajoutant que tous ces chiffres reflètent les difficultés léguées par le précédent gouvernement à celui de Habib Essid.
Le ministre des Finances a indiqué que la situation actuelle soulève bien des interrogations en rapport avec une croissance anémique, un modèle de développement éculée et obsolète et l’existence de 750 mille fonctionnaire dans le secteur public, un record inégalé dans les autres pays du monde, outre les résultats auxquels vont aboutir les négociations sociales en termes d’augmentations salariales, autant de facteurs qui aggraveront les difficultés déjà confrontées, a-t-il dit.
