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Tunis : Le bras de fer continue entre le MI et les syndicats sécuritaires

L’affaire de directeur général de la garde nationale Mounir Ksiksi et les griefs présentés par les syndicats sécuritaires à son encontre ont suscité moult interrogations.

Huit mois après la première affaire où certains syndicalistes ont relevé qu’ils détiennent des documents prouvant l’appartenance de Ksiki à la mouvance islamique, une deuxième affaire plus importante, celle-là, resurgit, bien que le ministère de l’intérieur(MI) s’emploie à la passer sous silence, pour des considérations ayant trait à la sécurité nationale du pays.

L’accusation adressée par les syndicalistes à l’encontre de Mounir Ksiksi, est rejetée. L’envoi de médicaments à une partie du conflit libyen est placée dans un cadre de sécurité nationale. « L’envoi de 40 tonnes de médicaments à des parties libyennes s’inscrit dans le cadre de la protection de notre sécurité », apprend Africanmanager d’une source sécuritaire bien informée.

Dans un souci de minimiser l’affaire, la même source a précisé que l’opération s’est déroulée conformément aux règles en vigueur qui régissent les aides humanitaires. Encore plus, la même source confirme que la Tunisie est tenue, pour obtenir les informations nécessaires garantissant sa sécurité, de collaborer avec les différentes parties libyennes, grâce à son système de renseignement. « C’est logique et la Tunisie comme d’autres pays du monde à l’instar de l’Algérie, la Russie et la France doit être présente dans d’autres pays pour assurer sa sécurité », a précisé notre source, en préférant garder l’anonymat.

Les déclarations des syndicalistes prennent une grave tournure

Au regard des réponses formulées par le ministère de l’intérieur, il semble que les déclarations de certains syndicalistes ont commencé à prendre une grave tournure. Elles portent atteinte à la sécurité nationale et aux relations diplomatiques avec d’autres pays. « C’est grave et certains syndicalistes ne se sont pas conformés au devoir de réserve », a constaté l’expert en sécurité, Ali Zeramdini, relevant que « le chaos qui secoue le pays depuis le déclenchement de la révolution a permis à certaines parties d’en tirer profit et de dévoiler des choses qui ne doivent pas être rendues publiques, ce qui est dangereux ».

L’expert relève qu’un conflit ouvert oppose les syndicalistes à certains cadres sécuritaires, mettant le département de l’intérieur sous tension. Et tout en imputant la responsabilité de cette situation aux deux parties , notre interlocuteur s’interroge sur les parties qui continuent à mobiliser ces syndicalistes et aiguisent leur acharnement contre la hiérarchie.

Les syndicats doivent s’unir…

Cette situation touche les capacités d’action et la marge de manœuvre du ministère. La multitude des formations syndicales donne lieu à des clivages et des surenchères et finit par affaiblir l’institution sécuritaire, qui est déjà, de par la conjoncture politique sociale et sécuritaire, confrontée à plusieurs défis. Ce qui impose selon, Ali Zeramdini « que ces syndicats de sécurité s’unissent en un front de travail et se concentrent sur les aspects sociaux et professionnels des agents de sécurité ».

Le département de l’intérieur hausse le ton

Le ministère de l’intérieur a finalement choisi d’agir en appelant les syndicats sécuritaires à s’en tenir aux dispositions de la loi et aux statuts des forces de sécurité intérieure, qui leur imposent l’obligation de réserve, le respect du secret professionnel et la non intervention dans les affaires de la gestion administrative. « Les syndicats sont appelés à concentrer leurs efforts sur l’amélioration des conditions professionnelles des sécuritaires et la promotion de leur niveau social », a estimé la même source dans un communiqué rendu public.

Le département qualifie d’« irresponsables » les dernières déclarations faites par des représentants de syndicats sécuritaires aux médias, soulignant qu’il n’est pas contre l’action syndicale et se dit disposé à coordonner et à coopérer avec les structures syndicales qui respectent la loi.

Wiem Thebti

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