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Droit de l’Homme : Amnesty épingle la barbarie des djihadistes, les violences policières en Occident et la persistance de la torture en Tunisie

Le dernier rapport d’Amnesty International sur la situation des droits de l’homme dans le monde en 2014, publié mercredi 25 février2015, dévoile les défaillances du système de défense de ces droits qui ont fait ressortir la cruauté humaine à travers les 160 pays du monde.

L’ONG qui a été créée en 1961 par Peter Benenson, rassemblant des personnes qui œuvrent pour le respect, la défense et la promotion des droits humains, a choisi de stigmatiser en premier la barbarie des mouvements djihadistes et les violences générées par les conflits à travers les pays du monde, sans épargner les violences policières dans les pays démocratiques.

Amnesty International a estimé que l’année 2014 a été marquée par des conflits violents. « 2014 s’est révélée catastrophique pour des millions de personnes en proie aux violences. La réponse de la communauté internationale aux conflits et aux violations commises par des Etats et des groupes armés est scandaleuse et inopérante ».

Les violences exercées par des groupes armés n’appartenant pas aux gouvernements dans au moins 35 pays ont été mis à l’index par le rapport : Boko Haram, au Nigeria et les Shebab en Somalie, ainsi qu’une multitude de groupes affiliés à Al-Qaïda ou à l’organisation Etat islamique (EI) appelée aussi « Daech » au Sahel, en Libye, en Irak, en Syrie, dans le Sinaï ou au Yémen.

Amnesty a notamment souligné le niveau record de la sauvagerie des groupes armées en Afrique et au Moyen-Orient, qui « infligent des ‘châtiments’ tels que des exécutions publiques, des amputations et des flagellations pour punir ce qu’ils considèrent comme des transgressions de leur version de la loi islamique ».

Même les pays « de droit » et « démocratiques » n’ont pas été épargnés des critiques d’Amnesty International, qui a enregistré de multiples violations des droits de l’Homme.

Il s’agit des violences policières exercées lors de manifestations aux Etats-Unis, en Turquie, au Brésil, à Hong-Kong ou encore en France où l’affaire de la mort de Rémi Fraisse est pointée du doigt.

Le rapport est revenu sur l’assassinat des caricaturistes français du journal satirique Charly Hebdo, que l’ONG a qualifié comme un exemple type de la montée du terrorisme et de l’extrémisme en Europe.

Pour Amnesty International, l’absence d’une action claire de la communauté internationale aux crimes « atroces » commis en 2014 a été scandaleuse et alarmante.

L’ONG a pointé du doigt les responsabilités des grandes puissances mondiales, incapables de réagir contre les violences et les pratiques meurtrières subies au cours de l’année passée par un grand nombre de civils.

La Tunisie, marquée par la violence policière

Le rapport d’Amnesty International, a traité, dans son rapport, les actes de torture infligés à des détenus durant leur garde à vue, dans la plupart des cas les premiers jours suivant leur arrestation et pendant les interrogatoires. Au moins un cas de mort en détention dans des circonstances peu claires a été signalé.

Elle a entre autres dénoncé le maintien des personnes en détention jusqu’à six jours avant leur présentation à une autorité judiciaire, sans qu’elles soient autorisées à entrer en contact avec un avocat ou leurs proches.

À la suite de sa visite en Tunisie en juin, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture s’est déclaré préoccupé par la persistance du recours à la torture et aux mauvais traitements, notant en outre le faible nombre de poursuites contre les auteurs de tels agissements ayant débouché sur des condamnations.

Amnesty International n’a pas manqué d’aborder le recours excessif à la force dans la nuit du 23 août 2014, durant laquelle, des policiers ont abattu les deux jeunes filles Ahlem Dalhoumi et OnsDalhoumi, qui ne se sont pas soumises à leurs ordres à Kasserine.

Dans le même contexte, la mort à l’hôpital, le 3 octobre, de Mohamed Ali Snoussi, arrêté neuf jours auparavant, a attiré de nouveau l’attention des défenseurs des droits de l’homme sur les violences policières exercées contre les suspects et l’inaction persistante des autorités face à ces pratiques.

En outre, la condamnation du blogueur Jabeur Mejri, à une peine d’emprisonnement en 2012 pour avoir mis en ligne des publications qui avaient été jugées insultantes à l’égard de l’islam et du prophète Mahomet ( libéré le 4 mars 2014), a déclenché la sonnette d’alarme de l’ONG qui a exprimé son inquiétude quant à la violation des libertés d’expression et de culte.

La surprise, était l’annonce explicite de l’existence de la peine de mort, maintenue selon Amnesty Internationale pour un certain nombre de crimes, dont le meurtre. Deux personnes au moins ont été condamnées à mort et trois, peut-être davantage, ont bénéficié d’une commutation de peine au cours de l’année.

Issam Khemakhem

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