L’année 2015 a plutôt mal commencé pour les concessionnaires automobiles. En ce premier mois de l’année en cours, le marché automobile s’est en effet inscrit à la baisse. Le nombre des véhicules vendus par les voies officielles et régulières a ainsi été de 2330 unités contre 2806 en janvier 2014. Toutes catégories confondues, c’est l’allemand Volkswagen qui s’affiche en première place avec 236 unités vendues à travers son concessionnaire Ennakl, suivi par le français Peugeot (219 unités immatriculées), Isuzu et surtout la marque de pick-up montées dans les ateliers tunisiens de Medicars de Hafedh Zouari à Sousse (177 unités) qui occupait la 4ème place devant Ford (160 immatriculations) et Citroën (160 unités aussi).
Dans la catégorie des VP (Voitures particulières), c’est toujours Volkswagen qui mène la marche malgré une baisse de 21,5 % par rapport à janvier 2014, toujours suivie de Peugeot qui augmentait de presque 45 % ses ventes de VP. Chevrolet caracole en 3ème position à trois véhicules de Ford
Il y a cependant lieu de noter une chose dans ce marché tunisien de l’automobile. Cette baisse de 17 % sur tout le marché des véhicules légers et de 20,4 % sur celui des voitures particulières (légalement écoulées par le biais de concessionnaires légalement installés et qui paient tous les impôts possibles et imaginables) est vite compensée par une hausse du nombre des véhicules écoulés sur le marché parallèle. En face de 2330 véhicules légalement vendus et sur lesquels le trésor de l’Etat tunisien a empoché, droits de douanes, taxe à la consommation et impôt sur les sociétés au moins, 2164 autres véhicules étaient entrés de manière illégale et n’ont presque rien payé au trésor de l’Etat, un nombre en hausse de 2,1 % par rapport à janvier 2014.
Et face à cet état de fait, l’Etat laisse faire et refuse de réclamer son dû. Et à chaque fois que la balance commerciale se resserre et qu’un gouvernement pense à limiter les importations au plus nécessaire, il ne regarde jamais le marché parallèle et ne pense même pas à le brider. Bientôt, comme au Sud tunisien, le parallèle prendra le dessus sur le légal, dans les voitures aussi.
Ka Bou
