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Tunis : Alors que le ministère se réveille, une absence coupable des municipalités sur les routes (Vidéo)

Sitôt installé dans ses nouvelles fonctions à la tête du ministère de l’Equipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui a consacré le premier samedi de son mandat à sillonner les routes. Accompagné du DG des ponts et chaussées, du DG régional de l’équipement de Tunis et d’autre responsables régionaux, Arfaoui avait tenu à prendre connaissance in situ de l’état de l’infrastructure routière du gouvernorat de Tunis. Une infrastructure qui s’est nettement dégradée durant les quatre dernières années.

Revenu au bureau après le terrain, le ministre décide de lancer un large plan de maintenance et de mise à niveau du réseau routier national. Un budget de 150 MDT est déjà alloué pour la maintenance, l’entretien et l’exploitation du réseau routier (Il n’était que de 50 millions DT). Contrairement au passé où ces travaux étaient faits en régie, décision a été prise de lancer des appels d’offres pour des marchés cadres. Selon le DG régional de l’équipement, Badreddine Lahbayel, deux appels d’offres ont été déjà lancés. Le premier concernera la route s’étendant d’El Mnihla jusqu’à l’autoroute Hammamet-Msaken (31 kilomètres). Ce marché est estimé à 2 MDT. Le second, d’une enveloppe de 5 MDT, concernera la maintenance et l’entretien, pendant toute l’année, par une entreprise privée. Le nom des adjudicataires sera connu le 24 février à l’ouverture des plis.

Il reste pourtant à noter, que le ministère de l’équipement ne gère directement que 19.000 kilomètres de routes, en plus des 50.000 kilomètres de pistes rurales. Le reste est directement géré par les municipalités sur tout le territoire de la République. A Tunis, par exemple, le ministère ne gère et n’est donc responsable que de 250 kilomètres sur les dizaines de milliers de kilomètres qui sont de la responsabilité directe des municipalités.

Or, c’est là que le bât blesse. Ce sont en effet sur les routes gérées par les municipalités, à l’intérieur des agglomérations et des grandes villes, que les routes se sont le plus dégradées au cours des quatre dernières années. Des trous béants, comme sur la route menant à la cité des banques à l’Ariana, aux énormes nids de poule à la Cité Ennasser où le quartier administratif du Centre Urbain nord dont les routes sont défoncées à cause des retards pris par les projets immobiliers en place ou à cause simplement de l’oubli des municipalités de l’obligation de maintenance et de rénovation des routes qui lui est faite ou encore par peu de souci de contrôler si tel opérateur intervenant sur la route l’a bien remise en l’état ou non. Ce sont ces trous béants, de la seule responsabilité des municipalités, qui pourrissent la vie du citoyen dans toutes les grandes et petites villes tunisiennes. Des villes tenues par des municipalités qui avaient été mises entre les mains d’autorités provisoires qui se sont illustrées par l’inaction.

L’autre cas typique de cette incurie municipale est celui de la cité Al Ghazala, du gouvernorat de l’Ariana dont les artères sont un véritable parcours du combattant pour l’automobiliste. Nids de poule, dos d’âne, crevasses de toutes sortes et de multiples envergures parsèment des chemins cahoteux aux aspérités si inattendues et raboteuses qu’elles mettent à rude épreuve la mieux faite des machines. Et cela fait de longues années que cela dure même si, dans de très rares occurrences, les autorités municipales ordonnent la réfection de quelques tronçons, en attendant les prochaines précipitations qui les ramènent à leur statu quo ante.

Ka Bou

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