Nommée voici trois mois, la Haute représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, également vice-présidente de la Commission européenne, vient de conclure une visite de travail en Tunisie.
« Je me sens engagée pour que la coopération bilatérale arrive à se répercuter sur le futur et le présent des jeunes tunisiens, considérés comme un moteur de changement, de démocratie et de développement », a-t-elle assuré lors d’un point de presse au salon d’honneur à l’aéroport Tunis Carthage.
Elle a souligné l’impératif de développer la coopération entre l’EU et la Tunisie en raison de l’inquiétude constatée chez les jeunes tunisiens face à l’Europe. « Notre rencontre avec les représentants de la société civile tunisienne nous a permis de nous instruire des attentes des jeunes, et il est important pour nous de mieux contribuer à les soutenir car, ils constituent le futur de la Tunisie, mais aussi son présent », a-t-elle dit.
Federica Mogherini qui avait eu l’occasion de se former auprès des composantes de la société civile tunisienne, une idée sur les aspirations des jeunes, a affirmé que cette visite vient à un moment opportun où la consolidation des relations bilatérales demeure plus que jamais utile, d’autant qu’un nouveau gouvernement « permanent » est en place.
Elle a mis l’accent sur la nécessité de la révision des instruments, mis en place depuis quelques temps afin de pouvoir soutenir le processus de réforme, engagé en Tunisie depuis l’avènement de la révolution, a précisé Moghrini. D’après elle, « l’échange d’expériences et de bonnes pratiques est de plus en plus indispensable pour que la transition soit consolidée et pleinement développée ».
Elle a dans ce contexte annoncé qu’une révision des instruments de la politique de voisinage aura lieu en mars prochain. A cela s’ajoute un autre rendez-vous pour mettre au point les des instruments de la coopération entre la Tunisie et l’UE.
Lutte contre le terrorisme : pour un effort collectif
La responsable européenne a d’autre part évoqué la question du terrorisme, qui demeure selon ses propos, un défi partagé par l’UE, mais aussi par tous les pays de la région qui sont plus que jamais menacés par ce danger qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
La lutte contre ce fléau nécessite une révision des stratégies. D’où l’importance « de s’investir dans un effort collectif non seulement de la part de l’EU, mais aussi de tous les pays de cette région pour que l’on parvienne à conjurer ce danger ».
Le dialogue, seul voie pour la crise libyenne
Ces mêmes efforts devront aussi toucher la crise libyenne pour que le dialogue interne au sein de la Libye aboutisse à des résultats positifs et concrétise la stabilité recherchée. « Il est temps de passer des messages positifs et d’œuvrer concrètement en vue de consolider les efforts de l’envoyé spécial des Nations-Unies », a estimé Federica Mogherini avant de mettre l’accent sur le rôle joué par la Tunisie afin de pouvoir mettre en place les institutions de l’Etat. D’après elle, le soutien actif de la Tunisie pourrait faire la différence.
W.T
