AccueilLa UNETunis :Mongi Hamdi à l’épreuve du conflit malien

Tunis :Mongi Hamdi à l’épreuve du conflit malien

Sitôt nommé par le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à la tête de la MINUSMA avec rang de secrétaire général adjoint, le Tunisien Mongi Hamdi , ci-devant ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Mehdi Jomaâ, s’est mis à l’ouvrage pour ramener la paix au Mali.

A cette fin, il a entrepris de sillonner les pays liés au conflit inter-malien et les capitales accueillant les organismes onusiens y associés, multipliant les contacts avec les belligérants et toutes les parties susceptibles de l’aider à favoriser des pourparlers entre ceux qui sont à couteaux tirés au Mali.

Des faits et gestes qui sont aux antipodes de certains articles de presse qui accablent Mongi Hamdi , allant jusqu’à le vouer aux gémonies. Joint par Africanmanager, l’entourage du patron de la MINUSMA a affirmé que celui-ci n’a de cesse de mener d’intenses consultations que ce soit au Nigéria, en Algérie, en France, ou à Genève , New-York , Addis-Abeba ou s’est tenu dernièrement le Sommet de l’organisation de l’UA ( Unité Africaine) où la Tunisie était représentée par son président de la République, Béji Caïd Essebsi, accueilli dans la capitale éthiopienne par Mongi Hamdi qui s’y trouvait dans le cadre de ses fonctions onusiennes en tant que chef de la mission des Nations-Unies au Mali.

Lors des déplacements de Mongi Hamdi, les missions onusiennes au Mali sont assurées par un responsable intérimaire. Seulement, il s’est produit de sanglants incidents ayant fait 4 morts. D’après l’entourage de Mongi Hamdi, le bureau local de l’ONU à Gao, a conclu, le 25 janvier dernier, un accord avec un groupe armé, lequel, s’en est servi à d’autres fins, essentiellement politiques, pour s’octroyer une légitimité. L’incident a dégénéré en manifestations contre l’organisation onusienne, et les Casques bleus en place ont été contraints d’intervenir pour défendre les locaux de l’ONU assaillis et envahis par les manifestants dont 4 ont été tués.

Mongi Hamdi a ordonné l’ouverture d’une enquête pour établir les faits et les responsabilités des uns et des autres. Et contrairement à ce qu’affirmait un journal malien, Mongi Hamdi n’a pas pris fonctions le 20 janvier 2015, précise la même source qui ajoute cependant que le 20 janvier, il était certes au Mali, mais pour quelques heures seulement, le temps de rencontrer le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères.

S’agissant des doutes exprimés par une partie de la presse malienne au sujet des « compétences de Mongi Hamdi à gérer une crise comme celle du Mali », la même source rappelle que le Tunisien n’est pas en terrain inconnu au Mali. Il a en effet déjà travaillé, pendant 25 ans, pour le compte des Nations Unies, notamment au sein de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, sans compter sa mission au département des Affaires économiques et sociales de l’ONU.

Ingénieur et économiste de formation, Mongi Hamdi est réputé pour ses connaissances en termes de politiques de développement. Raison pour laquelle il a été choisi pour la réorganisation militaire de la MINUSMA dans le nord du Mali. Et sans doute, la reprise des pourparlers de paix entre Bamako et les rebelles touaregs.

Le chef de la MINUSMA vient d’ailleurs de réitérer son appel à toutes les parties impliquées dans le processus de paix inter-malien de faire preuve de volonté de compromis, et de surmonter leurs différences.

L’appel a été lancé, dans un communiqué publié mercredi, à la veille de l’ouverture jeudi à Alger d’une réunion extraordinaire du Comité de Suivi et d’Evaluation (CSE) de l’accord préliminaire de Ouagadougou, avec les représentants du gouvernement malien et des groupes armés du nord du Mali, ainsi que les médiateurs (l’Algérie et la Minusma).

Mongi Hamdi, qui a souligné que le rôle de la MINUSMA dans le processus de paix, qui « est à un stade crucial », est d’aider le Mali en facilitant les rencontres entre les protagonistes dans l’ impartialité, a rappelé que la réunion d’Alger a été convoquée pour « geler les positions des mouvements armés dans les régions du nord, consolider les accords de cessez-le-feu du 23 mai 2014, et créer les conditions favorables à la reprise des pourparlers inter- maliens d’Alger prévue pour le 8 février ».

Enfin, et s’agissant de la question relative à la présence de Mongi Hamdi à la tête du ministère des Affaires étrangères en même temps qu’à celle de la mission de l’ONU au Mali, la même source précise que Mongi Hamdi a « remis les clés de la diplomatie tunisienne » au chef du gouvernement dès le 22 décembre 2014, pour se consacrer à sa nouvelle mission onusienne, une mission qui fait honneur à la Tunisie, d’autant que Mongi Hamdi la conduit en tant que Secrétaire général adjoint de l’ONU, un poste attribué pour la première fois à un Tunisien.

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