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La zone euro menacée de déflation

Eurostat a soufflé le chaud et le froid, ce vendredi, en publiant ses statistiques les plus attendues par les observateurs : celle sur les prix à la consommation et celle sur l’emploi.

Sur le front des prix, selon la première estimation publiée, l’inflation calculée en rythme annuel continue de s’enfoncer dans le rouge pour le deuxième mois consécutif : en janvier, tirée vers le bas par les prix de l’énergie, l’inflation de la zone euro s’affiche en baisse de 0,6 %, après -0,2 % en décembre. Un mauvais chiffre qui va assurément alimenter les craintes de déflation et ce d’autant plus que hormis dans les services ou les prix progressent de 1 %, les autres postes de l’indice baissent. Le repli est particulièrement sévère dans l’énergie (-8,9 % en rythme annuel) et plus limité dans les biens manufacturés hors énergie (-0,1 %) et dans l’alimentaire, alcool et tabac (-0,1 % aussi).

La Bourse de Paris est repassée dans le rouge, comme la Bourse de Londres, après l’annonce de cette contraction plus forte que prévu de l’inflation dans la zone euro. Il est trop tôt pour parler de déflation, a souligné une porte-parole de la Commission européenne, Annika Breidthardt, car pour qu’un tel phénomène soit avéré, « il faut une baisse des prix généralisée, qu’il s’agisse des pays, des secteurs ou des catégories concernées, et qui s’auto-entretient ».

La menace de déflation augmente encore les attentes envers la BCE et son programme de rachats de dette, vu par certains comme la dernière arme pour revivifier l’économie. Pour relancer à la fois l’inflation et la croissance, la Banque centrale européenne (BCE) a d’ailleurs sorti l’artillerie lourde le 22 janvier : « l’assouplissement quantitatif » ou QE (pour quantitative easing), qui va consister à injecter au moins 1.100 milliards d’euros dans l’économie de l’Union monétaire et devrait faire remonter les prix.

Les inquiétudes que susciteront sans aucun doute ces chiffres ne seront sans doute pas effacées par la très faible amélioration constatée par les statisticiens européens sur le front de l’emploi. En décembre en effet, dans la zone euro, le taux de chômage a atteint 11,4 % en décembre, « en baisse par rapport à novembre (il était alors de 11,5 %) et par comparaison au niveau constaté un an plus tôt : 11,8 % en décembre 2013.

« Il s’agit du taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis août 2012 » précise Eurostat. « Sur un an, le taux de chômage en décembre 2014 a baissé dans vingt-quatre États membres, est resté stable en Belgique et a augmenté en Finlande, en Italie et en France » détaille encore Eurostat.

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