AccueilLa UNETunis-Participation d’Ennahdha au pouvoir :Nidaa Tounes entre le marteau et l'enclume!

Tunis-Participation d’Ennahdha au pouvoir :Nidaa Tounes entre le marteau et l’enclume!

Le nouveau cabinet ministériel d’Habib Essid tarde encore à voir le jour. Et la participation d’Ennahdha n’a pas été tranchée non plus à ce jour. C’est à se demander quand Habib Essid annoncera la composition de son gouvernement ? Va-t-il encore jouer les prolongations ? La réponse semble affirmative. Nidaa Tounes se trouve, aujourd’hui, entre le marteau et l’enclume. Le parti fait face à deux choix cornéliens : soit écarter Ennahdha du nouveau gouvernement et céder aux pressions des Nidaouis qui ne sont pas favorables à l’intégration d’Ennahdha ou de ceux qui lui sont proches dans le gouvernement, soit tourner le dos aux promesses faites aux électeurs quant à la mise à l’écart de la Troïka, principalement d’Ennahdha ?

Dans le premier cas (exclusion d’Ennahdha), le gouvernement d’Essid risque de ne pas obtenir la majorité des voix à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) quitte à voir son gouvernement mis au pied du mur.

En revanche, si Nidaa Tounes penche pour le second choix, il courra le risque de susciter la colère de ses militants et dirigeants, et l’intégration d’Ennahdha au pouvoir serait alors comprise comme une trahison des choix du peuple et une violation des promesses électorales.

Joint par téléphone par d’Africanmanager, Slim Chaker, membre fondateur de Nidaa Tounes et président de la commission économique et sociale du mouvement nous a confirmé que la question de la nouvelle composition du gouvernement ainsi que celle de la participation d’Ennahdha au pouvoir ne sont pas encore tranchées et que tout ce qui est rapporté à ce sujet n’est que pure spéculation.

Il a, dans ce contexte, indiqué que Habid Essid se trouve devant deux scénarios dont chacun a ses avantages et ses inconvénients. « Si je me mets à la place d’Essid, je dois avant tout assurer une majorité stable à l’ARP. Or, cette majorité ne pourrait être satisfaite que lorsque Ennahdha sera au gouvernement », a affirmé Slim Chaker, appelant Essid à essayer de trouver la formule la plus adéquate qui prenne en considération l’intérêt du pays et non celui des partis politiques surtout que la Tunisie se trouve, aujourd’hui, aux prises avec des problèmes économiques et sociaux qui ne cessent de s’aggraver.

Il a fait remarquer, dans le même ordre d’idées, que les problèmes sociaux et économiques que vit la Tunisie, aujourd’hui, sont d’ordre structurel et non conjoncturel nécessitant un consensus de toutes les parties prenantes, société civile, représentants du peuple et syndicalistes.

Slim Chaker a, en outre, estimé que la réflexion sur la composition du nouveau gouvernement est en cours, mais rien n’a été décidé au niveau de la commission administrative de Nidaa Tounes, précisant, toutefois, que comme le veut la logique, la décision doit être prise par le vainqueur des élections législatives, Nidaa Tounes.

S’agissant des partis politiques éligibles au gouvernement, Slim Chaker a cité l’UPL, Afek Tounes et Almoubadara, alors que le Front populaire (FP) a lié sa participation au gouvernement à l’exclusion d’Ennahdha.

Il a, toutefois, exclu que le mouvement Ennahdha obtienne un ministère de souveraineté, précisant que Nidaa Tounes aura au moins deux des quatre ministères régaliens et que la nouvelle composition gouvernementale sera annoncée entre les 25 et 30 janvier.

Khadija Taboubi

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