AccueilLa UNETunis :L’exercice d’équilibrisme d’Habib Essid!

Tunis :L’exercice d’équilibrisme d’Habib Essid!

Le chef du gouvernement désigné, Habib Essid, consulte sans désemparer pour composer La nouvelle équipe ministérielle. Une tâche qui a tout l’air d’être ardue bien que, constitutionnellement, elle puisse durer un mois entier et autant en supplément, si des complications venaient à surgir. Irait-on jusque là ? Il est de moins en moins invraisemblable que ce soit le cas, les positions des uns et des autres commençant à se préciser, et d’abord celle du mouvement Ennahdha, dont le conseil de la Choura a donné son accord pour sa participation au prochain gouvernement, « au nom du principe du consensus au service de l’intérêt national », tient à préciser le président de cette instance dirigeante, Fethi Ayadi. Autre condition posée : la « la neutralité » des titulaires des portefeuilles ministériels régaliens.

Une épine de moins dans le pied d’Habib Essid qui devra cependant attendre encore qui sortira de la réunion, lundi, de l’Instance constitutive de Nidaa Tounès, le parti qui a la charge de former le gouvernement, ayant obtenu le plus grand nombre de voix aux élections législatives.

A vrai dire, le parti fondé par Béji Caïd Essebsi, devenu par les urnes président de la République, est manifestement traversé par des divergences, notamment sur l’éventualité d’associer le parti islamiste au gouvernement, alors que ce dernier était voué aux gémonies durant la campagne électorale et bien avant. Nidaa Tounès se rendra-t-il à l’évidence qu’il devra le faire pour ne pas être accusé de chercher à gouverner seul ? La « Realpolitik » lui commande impérieusement de s’engager dans cette voie, au moins pour éviter la tentation de « travail de travail de sape » qui pourrait habiter le deuxième parti « majoritaire » à l’Assemblée des représentants du peuple », constituant ainsi un obstacle de taille au travail législatif , alors que le pays a cruellement besoin de nouvelles lois qui façonnent la nouvelle architecture politique , économique, sociale et surtout sécuritaire du pays.

C’est évidement pour cette raison que l’idée d’un gouvernement d’union nationale fait sans accroc majeur son chemin, et tout porte déjà à penser que ce sera le scénario qui sera enfin retenu, à charge pour tous les acteurs, surtout prépondérants, de l’échiquier politique de mettre en quelque sorte de l’eau dans leur vin, de se prêter à des concessions et d’arriver à un consensus autour d’une formation gouvernementale généralement opérationnelle.

Ceci doit vouloir dire que ce gouvernement sera basé sur la plus large assise possible englobant l’essentiel des partis politique nonobstant leur appartenance et leur statut, c’est-à-dire qu’ils fassent partie de l’opposition ou de la coalition formée sous la férule de Nidaa Tounès, nommément Afek, l’ULP et Almoubadara, sans oublier bien entendu Ennahdha qui a déjà administré la preuve qu’elle a son mot à dire et qu’elle l’aura dès lors qu’il s’agira de prendre des décisions capitales.

Essid, l’équilibriste !

En attendant que les choses s’éclaircissent, le chef du gouvernement désigné, Habib Essid, a exprimé, lors de ses consultations avec les parties concernées, son souhait de garder en l’état l’équipe ministérielle de Mehdi Jomaâ en y introduisant cependant de menus changement sans modification des appellations des ministères.

Le comité de réflexion regroupant les partis politiques concernés par la formation du gouvernement, poursuivra ultérieurement ses travaux concernant les nouvelles nominations au niveau de certains ministères moyennant des changements partiels.

Le gouvernement d’Habib Essid comprendra 20 ministres, entre 10 et 12 secrétaires d’Etat et 3 ministres délégués.

Quelle sera la physionomie de ce gouvernement ? Il se précise que le prochain gouvernement comportera trois grands pôles ministériels à la tête desquels seront nommés des super-ministres.

Il s’agirait des pôles, sécuritaire, social et économique, qui sont autant de priorités retenues par le prochain cabinet, qui regrouperont chacun des ministères dont les vocations et les missions sont proches , qui seront dirigés par des ministres délégués auprès du chef du gouvernement, assistés de secrétaires d’Etat spécialisés chacun dans un domaine déterminé.

Ainsi, par exemple, le pôle économique comprendrait les ministères chargés du dossier économique (tourisme, commerce, industrie, mines et énergie, agriculture, finances, développement), alors que le pôle social aura la haute main sur les affaires sociales, la formation professionnelle et emploi, la santé, l’éducation et l’enseignement.

Ce schéma jurera avec ceux adoptés par le passé qui se déclinaient dans des fusions entre ministères opérées de manière improvisée et non étudiée, ce qui amoindrissait souvent l’efficacité escomptée.

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