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Tunis-Protection sécuritaire : Des missions parfois superflues mais toujours coûteuses en effectifs et argent !

Le ministère de l’Intérieur envisage de retirer la protection policière dont bénéficient plusieurs personnalités, selon ce qu’a déclaré récemment, à Africanmanager, le porte-parole officiel du ministère, Mohamed Ali Laroui, qui a précisé que cette protection ne sera plus assurée pour les personnes sur lesquelles il ne pèse plus de menaces terroristes.

Il est essentiel de savoir que cette protection policière coûte à l’Etat pas moins de 8 millions de dinars par mois au titre des personnes menacées et de leurs familles. Cette protection est graduée suivant la gravité de la menace. «Une protection immédiate» par exemple est accordée pour les personnes ayant reçu des menaces de liquidation physique.

Nombreux sont les sécuritaires ont exigé déjà de revoir les protections sécuritaires dont bénéficient près de 200 personnes. Dans une déclaration à Africanmanager, le secrétaire général adjoint du Syndicat de la Sûreté Républicaine Habib Rachdi a déclaré que beaucoup de personnalités politiques et de dirigeants de partis allèguent des menaces injustifiées pour réclamer et postuler à une protection sécuritaire. Et de souligner, dans le même cadre, que la protection sécuritaire nécessite la mobilisation d’un énorme potentiel humain, logistique et matériel, ce qui est de nature à disperser les efforts de l’appareil sécuritaire, selon ses dires.

Il a, à ce propos, appelé le ministère de l’Intérieur à annuler les escortes personnelles pour plusieurs personnalités et les remplacer par des prestations assurées par des entreprises privées de sécurité, avant d’ajouter que si l’Etat continue à accorder de la protection sécuritaire à ces personnes, il finira au bout du compte par émousser les efforts des sécuritaires.

Par ailleurs, la mission d’escorte est limitée au ministère de l’Intérieur qui se charge de protéger les personnalités politiques et les établissements et à la sécurité présidentielle en charge de la sécurité du chef de l’Etat et des personnalités officielles. Or, les demandes d’escorte et de protection sécuritaire des personnalités politiques reçues par la présidence de la République ou encore la direction de la sécurité présidentielle ne cessent de se multiplier. Certains ont demandé de la protection à travers les médias, d’autres l’ont fait indirectement en affirmant avoir reçu des menaces d’agression ou de liquidation physique à cause de leurs réactions comme ce qui s’est passé avec certains journalistes et intellectuels.

Cependant, ni le ministère de l’Intérieur ni la direction de la sécurité présidentielle ne sont en mesure aujourd’hui de répondre favorablement à ces diverses demandes et de fournir une protection personnelle ni pour les personnalités politiques, ni partisanes ou encore médiatiques ou intellectuelles. Toutefois, pour ce qui est des personnalités officielles nationales ou celles internationales visitant le pays, l’Intérieur et la sécurité présidentielle se disent prêts à leur garantir une protection sécuritaire.

Par ailleurs, parmi les personnalités politiques qui bénéficient encore de la protection sécuritaire en Tunisie, figurent l’ancien président de la République, Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar, ancien président de l’ex Assemblée nationale constituante (ANC), le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, ainsi que Foued Mbazaa, ancien président, Mohamed Ghannouchi, ancien premier ministre, Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, le président du parti Républicain, Ahmed Néjib Chebbi, le président du Front populaire, Hamma Hammami…

Le ministre de l’Intérieur offre également une protection sécuritaire à plusieurs autres personnalités politiques à l’instar de Bochra Belhaj Hmida, Kalthoum Kennou, Bouali Mbarki, Samir Cheffi, Lina Ben Mhenni et bien d’autres.

Il est à signaler, à ce propos, que la protection personnelle nécessite la mobilisation de grandes capacités humaines, financières et logistiques, apprend-t-on de source bien informée au ministère de l’Intérieur. Elle nécessite, en effet, deux équipes de travail ou plus dont chacune est composée de deux personnes ou plus. Cela requiert également la mise à la disposition des personnes à protéger, d’une voiture ou même plus. Ajoutons à cela, les dispositifs de communication modernes et des équipements de contrôle ainsi que des armes et des équipements de prévention.

Khadija Taboubi

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