AccueilLa UNETunis :Les IDE continuent leur descente aux enfers!

Tunis :Les IDE continuent leur descente aux enfers!

Visiblement, les investisseurs étrangers traînent les pieds pour ne pas dire qu’ils tournent le dos à la Tunisie, comme en témoignent les flux d’IDE d’un montant global de 1643,7 Millions de Dinars (MD), sui ont chuté, entre 2013 et 2014 (11 premiers mois), de 8,6%, d’après les statistiques de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA).

Ces investissements sont répartis entre 1491,8 MD générés par des investissements directs étrangers (IDE) et 151,9 MD provenant d’investissements en portefeuille.

Comparé à la même période de 2010 (année de référence), les investissements étrangers ont enregistré une régression de 26,2%, avec une chute des IDE de 25,1% et des investissements en portefeuille de 35,4%.

La répartition sectorielle révèle une baisse de 11,2% des investissements dans l’énergie qui se sont montés à 870 MD. Ces derniers ont considérablement chuté par rapport à 2010 (- 30,4%).

Pour les investissements étrangers dans le secteur industriel qui ont atteint 294,2 MD, la régression par rapport à 2013 a été aussi importante (-37,8%) et s’est nettement accentuée par rapport à 2010 (-44,2%).

En chute également, le secteur de l’agriculture qui a accusé une baisse par rapport à 2013, de 45,5%, pour un faible montant d’investissement de 6,2 MD.

Une embellie quand même, elle est due au secteur des services dont les investissements sont en progression de 53,4% par rapport à 2013 et de 52,1% par rapport à 2010.

Ces chiffrent ne le disputent en rien à ceux des dix premier mois 2014 où les IDE avaient régressé de 12,5% par rapport à la même période de 2013 et de 24,1% en comparaison avec 2010 (même période).

Jusqu’au mois d’octobre 2014, en effet, les investissements étrangers en Tunisie s’élevaient à 1.481 millions de dinars. Ils étaient répartis en investissements directs étrangers (1.341,2 millions de dinars) soit moins de 22,5% par rapport à 2010 et des investissements de portefeuille (139,8 millions de dinars) dont la chute est estimée à 36,5%, toujours selon les chiffres de la FIPA.

En effet, l’énergie trônait en tête des secteurs ayant drainé plus d’investissements étrangers avec pour valeur 800 millions de dinars, soit une baisse de 14% comparativement à 2013 et de 27,3% à 2010.

Avec des investissements d’environ 272 millions de dinars, le secteur des services vient en deuxième position en enregistrant là encore une performance de 40,7% par rapport aux dix premiers mois de l’année dernière.

En ce qui concerne l’industrie et l’agriculture, deux piliers de la croissance tunisienne, les investissements étrangers dans ces deux secteurs ont accusé une chute respectivement de 39,7% et de 38,7% par rapport aux dix premiers mois de 2013.

La Révolution est passée par là, mais pas seulement !

Il ne faut pas être clerc en la matière pour comprendre que cette descente aux enfers des IDE est due à la Révolution avec ses effets induits sur la situation sécuritaires dans le pays autant que sur la confiance qui, depuis, ne cesse de se rétrécir comme une peau de chagrin parmi la communauté des investisseurs étrangers. Mais ce n’est pas tout. D’après les experts, la Tunisie devrait aussi et surtout prendre en compte plusieurs mesures pour assurer un bon fonctionnement des spillovers (retombées) afin de profiter pleinement des avantages effectifs des IDE en Tunisie. A cet égard, ils mettent l’accent sur deux axes principaux qui devraient impérativement être pris en considération.

D’abord, la mise en place d’un environnement économique et social favorable à travers une infrastructure moderne, un marché interne actif et ouvert sur les marchés internationaux, des taxes allégées, des institutions administratives et financières performantes, une économie locale caractérisée par un environnement d’affaires transparent et non corrompu. Des réformes structurelles bien maîtrisées devraient être le gage d’une économie forte, soutenue et durable.

Ensuite, l’acquisition d’une meilleure habilité d’absorption semble être importante dans le cas de la Tunisie. La meilleure habilité se manifeste essentiellement à travers l’amélioration des compétences de la force du travail des entreprises locales afin d’assimiler les nouvelles connaissances et les nouvelles technologies transférées, mais aussi à travers la subvention du secteur de la recherche et développement qui permet d’impacter significativement la qualité et le niveau du capital humain. Finalement, la Tunisie devrait faire un arbitrage cohérent entre une politique d’attractivité équilibrée et une politique de développement interne efficace, qui lui permette en même temps d’attirer et de profiter des avantages des IDE.

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