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Tunis : Habib Essid rattrapé quelque part par son passé de secrétaire d’Etat sous Ben Ali!

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi a chargé officiellement, ce lundi, Habib Essid de former le prochain gouvernement et lui a remis la lettre de mission y afférente. Désormais, Habid Essid, sera le Premier ministre de la Tunisie succédant à Mehdi Jomaâ. Une nomination qui a surpris à Nidaa Tounes, le parti qui avait clairement déclaré que le prochain chef du gouvernement ne sera pas l’un des ministres du président déchu Ben Ali qui l’avait nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture chargé de la pêche puis secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, de l’environnement et des ressources hydrauliques chargé de l’environnement de septembre 2002 jusqu’à juin 2003.

Interrogé sur le sujet, le président du groupe parlementaire de l’UPL à l’ARP, Mohsen Hassan a affirmé que Habib Essid a été nommé à la tête du gouvernement pour ses compétences, son indépendance et son expérience notamment en agriculture et en développement régional.

Il a, à ce propos, fait savoir que Habib Essid a travaillé non seulement sous Ben Ali mais aussi sous la troïka sans jamais adhérer au RCD dissous : « On est sûr de nos informations », a-t-il dit, avant d’ajouter qu’Essid pour autant qu’il a travaillé sous Ben Ali, a été indépendant.

Mohsen Hassan a, dans le même contexte, exprimé sa confiance en la personnalité de Habib Essid et dans sa capacité à mener le pays vers la réussite et la stabilité.

Il a expliqué que le parti UPL a été consulté par Nidaa Tounes avant la désignation d’Habib Essid et qu’il y a donné son accord.

De son côté, Slim Chaker, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounès, et coordinateur de la commission économique et sociale nous a déclaré que Habib Essid n’a jamais été ministre sous Ben Ali, mais plutôt à la tête de secrétariats d’Etat.

Selon lui, Habib Essid n’a jamais non plus fait de la politique ni adhéré au RCD dissous avant d’ajouter qu’Essid était parmi plusieurs autres personnalités et hauts cadres qui ont travaillé sous Ben Ali et qui sans eux, le pays se serait effondré durant les quatre dernières années.

Slim Chaker a, dans le même contexte, indiqué qu’Habib Essid est la personnalité politique qui réponde le mieux aux exigences de la période prochaine, et ce grâce à son indépendance et sa compétence, faisant remarquer que si Nidaa Tounes avait vu la moindre problématique, il ne l’aurait jamais désigné pour former le gouvernement.

Quant à lui, Zouhaier Maghzaoui, secrétaire général du mouvement Echâab a affirmé dans une déclaration à une radio privée, qu’il souhaitait que le choix ne se porte pas sur Habib Essid, « un des symboles du régime de Ben Ali », a-t-il dit.

Selon ses dires, Habib Essid représente un point de convergence entre Nidaa Tounes et Ennahdha, mais il faudra, quand même, évaluer le prochain gouvernement en fonction de son action.

Sur le même sujet, le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, s’est déclaré étonné que le Front Populaire n’ait pas été consulté au sujet de la nomination d’Habib Essid au poste de Chef du gouvernement, soulignant que cette nomination est un message négatif envoyé par Nidaa Tounes au peuple tunisien.

Il a ajouté que Habib Essid avait occupé de hautes responsabilités sous Ben Ali alors que le président de la République, Béji Caïd Essebsi avait promis qu’il n’y aurait aucun ministre de Ben Ali au gouvernement. « Cette nomination laisse penser que la Tunisie est stérile, incapable de produire des nouvelles compétences jeunes qui viendront rompre complètement avec le passé », a affirmé Hamma Hammami dans une déclaration à une radio privée.

Quant à lui, Mohamed Ennaceur, président du comité constitutif de Nidaa Tounes, a affirmé que l’accord sur la candidature d’Habib Essid au poste de chef du gouvernent est basé sur son indépendance et ses connaissances dans les domaines économique et sécuritaire.

De même, Noureddine Bhiri, dirigeant au mouvement Ennahdha, a considéré qu’Habib Essid est une personnalité qui force le respect. « La Tunisie a besoin d’un gouvernement d’unité nationale », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le mouvement Ennahdha a affirmé être prêt à collaborer avec le nouveau chef du gouvernement Habib Essid, estimant, cependant, que sa position dépendra de la composition et des programmes du gouvernement.

Khadija Taboubi

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