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Tunis : Cherche chef de gouvernement désespérément. Le nom de Kamel Ben Naceur fait son apparition

Comme c’était attendu, sitôt le nouveau chef de l’Etat installé à Carthage, la classe politique tunisienne devra faire face à l’imbroglio de la désignation d’un nouveau chef de gouvernement. Encore une fois, Mehdi Jomaa a refusé l’offre qui lui aurait été faite de reprendre les rênes de La Kasbah. «Oui, on m’a sollicité et ma réponse est toujours la même : je ne suis pas concerné. Moi, je suis venu pour une mission qui était inscrite dans le temps et le contenu», martelait de nouveau, le 2 janvier 2015, l’actuel chef de gouvernement, à l’agence France Presse (AFP).

Bien avant sa démission du poste de président de Nida Tounes, le parti vainqueur des législatives d’octobre 2014, BCE (Béji Caïed Essebssi) avait en quelque sorte balisé la voie de la recherche du prochain chef de gouvernement, pour un parti où plusieurs membres se voyaient déjà à la tête du prochain cabinet, sinon en son sein. Dès le 22 décembre, «Bajbouj» disait sur la chaîne tv Wataniya que «le chef du gouvernement ne doit pas forcément être de Nidaa Tounes». Il le reconfirmera deux jours plus tard devant le bureau exécutif de son parti. Une position, «une proposition», diront d’autres de ses proches, qui a eu l’effet d’une douche froide sur l’entourage de BCE, mais qui aura le mérite de taire les querelles de maroquins qui risquaient de faire éclater le parti.

Plus tard encore, BCE précisera que le prochain locataire de La Kasbah ne sera pas non plus un ancien ministre de Ben Ali. Il répondait ainsi à ceux qui avaient «fuité» qu’il sera du Sud tunisien et que l’ancien ministre Nouri Jouini ferait partie de la short-list des candidats à ce poste. Ce scénario avait été un temps présenté comme une réponse du candidat BCE à ceux qui, parmi les électeurs du Sud tunisien, n’avaient pas voté en sa faveur.

Fusent ensuite de nouvelles fuites, des noms comme celui de l’actuel SG de Nida Tounes, Taïeb Baccouche, celui de Ghazi Jribi actuel ministre de la Défense, de l’ancien du même département, Abdelkrim Zbidi qu’un des représentants d’Ennahdha se risque même à appuyer publiquement avant terme et de Hédi Belarbi actuel ministre de l’Equipement dans le gouvernement Jomaa. Des noms, il y en a en tout cas eu beaucoup au cours de cette semaine folle où seuls la neige et le froid glacial qui ont balayé la semaine dernière toute la Tunisie ont tempéré les ardeurs. Des noms, comme autant de ballons d’essai ou de tests pour sonder les réactions des différents partis de la scène politique avant la présentation officielle ce lundi de cette «perle rare» que toute la Tunisie attend comme elle attendrait le Messie, tant sont énormes les attentes populaires et tant sont lourdes les charges qui l’attendent. Une personnalité à propos de laquelle tout le monde voudrait être consulté, à commencer par les principaux partis vainqueurs aux législatives (Ennahdha, l’UPL, le Front Populaire), sans oublier «l’Etat-syndicat» de l’UGTT dont le SG Houcine Abassi a été reçu ce dimanche par le nouveau chef de l’Etat à Carthage. Un prochain chef de gouvernement que tout le monde voudrait qu’il soit une personnalité indépendant. Un indépendant qui devra pourtant appliquer le programme politique et économique du parti vainqueur des législatives de novembre 2014 et qui devra accorder ses violons avec un chef d’Etat issu du même parti et que tout le monde, ses détracteurs en premier, jugera sur le programme politique et économique qu’il a fait sien au cours de sa campagne électorale et qui est en fait issu du programme de Nida Tounes. Une indépendance qui sera tout aussi difficile à tenir que l’équilibre d’un funambule, d’autant qu’elle pourrait être le pilori auquel pourrait être cloué le prochain chef de gouvernement s’il n’y réussissait pas et que son échec sera aussi celui de tout Nida Tounes.

L’élu devra pourtant savoir être un catalyseur et un fusible, un meneur d’hommes, un homme de poigne avec un poing de fer dans un gant de velours, une personnalité qui en impose sans pour autant imposer ses points de vue, un rassembleur et l’homme d’un seul programme, celui qui remettra le pays au travail et qui saura lui faire avaler les pilules amères.

En attendant, Nida Tounes dispose d’une période de 8 à 30 jours à partir de la date de proclamation officielle des résultats de la présidentielle, pour trouver cette perle rare et le Messie attendu. Dimanche 4 janvier 2015 après-midi, se réunissait encore au Lac (siège de Nida Tounes) le Comité exécutif du parti au pouvoir. Une réunion au cours de laquelle aurait été débattue la question du choix du nom du prochain chef de gouvernement. Des sources participant à cette réunion nous ont fait part de deux noms, ceux de Kamel ben Naceur, l’actuel ministre de l’Industrie et Habib Essid, ancien ministre de l’Intérieur du temps où BCE était à la Kasbah. Et avant même cette réunion, Khmaies Kessila dénonçait déjà sur Assabahnews, le nom d’Essid comme un complot contre Nida Tounes.

Pour conclure, on rapportera ce commentaire d’une des personnalités économiques que l’on disait un jour ministrable qui affirmait que «je ne voudrais pas que mon nom fasse l’objet d’un quelconque marchandage politicien, alors que tout est déjà réglé en dehors de la Tunisie».

Bou.kha

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