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Tunis : Moulin d’Or n’ira plus en bourse. Les Ben Aissa préfèrent l’Oncle Sam, mais ce n’est qu’un au revoir

Le Conseil du Marché Financier (CMF) ne l’a pas encore officiellement annoncé, mais il sait déjà que le conseil d’administration de la société Gepaco avait définitivement, dès le jeudi 11 décembre 2014, pris la décision d’annuler son opération d’introduction en bourse, entamée il y a quelques mois avec le CMF qui n’avait toujours pas donné son accord définitif à ce sujet.

La cotation de l’entreprise détentrice de la marque Moulin d’or sur le marché principal de la cote de la bourse, devait se faire par une ouverture du capital en bourse, à hauteur de 42 %, offrant plus de 4 millions 300 mille actions, au prix de 16 DT l’action et pour un montant total de plus de 68,887 MDT.

L’entreprise les valait bien et le fonds d’investissement Abraj qui y avait pris part dès 2021, ne s’y était pas trompé et y avait pris 30 % du capital.

Sur les trois dernières années, les revenus consolidés du Groupe Gepco ont enregistré une croissance annuelle moyenne de 41,3% passant de 28,8MDT en 2011 à 57,5MDT en 2013. De même, la rentabilité du groupe s’est améliorée avec un résultat net passant de 3 MDT en 2011 à 9,4 MDT en 2013. Au 30 juin 2014, la rentabilité s’est davantage consolidée avec un chiffre d’affaires consolidé de 35 MDT, en hausse de 28,7 % par rapport à la même période de l’année 2013 et un bénéfice net de 6,7MDT, en évolution de 38,5% par rapport au 30 juin 2013, représentant une marge nette de 19% contre 17,6% à la même période de l’année d’avant.

Ces résultats de l’entreprise sont en fait le résultat d’une aventure entrepreneuriale lancée il y a plus d’une vingtaine d’années, par un jeune couple tunisien et d’amis du collège Sadiki et de l’IHEC.

Les origines du groupe remontent à l’année 1989, date de la création par Mme Imen Ben Aissa de la société PBF (Pâtisserie Biscuiterie Fine), une société spécialisée dans la production et la vente des produits panifiés emballés (pain de mie, pâtes briochées, pâtes feuilletées..).

Face à la réussite du projet et submergée par les commandes, Mme Ben Aissa a été rejointe par son conjoint Souhail. Ensemble, ils se sont penchés sur le perfectionnement du savoir-faire et le développement des produits de la gamme (les barquettes, le cake au beurre pain de mie, viennoiseries…) à l’enseigne d’une seule philosophie : servir des produits frais, de haute qualité en étant le plus proche des consommateurs.

Avec le développement considérable de l’activité et dans un souci de diversifier les produits offerts et mettre en place des bases managériales solides envers une institutionnalisation de la société, les Ben Aissa ont renforcé l’équipe en faisant appel à Karim Khemakhem (en 1999) et Mohamed Ben Rekhis (en 2001) et qui prendra les rênes du groupe. Ensemble, ils décident de se lancer dans l’activité de la pâtisserie industrielle. C’est ainsi que de nouvelles sociétés ont été créées, avec pour activité la production et la vente des produits de pâtisserie, de biscuiterie, de confiserie et de chocolaterie sous la marque « Moulin d’Or ». Au fil des années, le périmètre du groupe s’est élargi pour englober aujourd’hui 8 sociétés.

Du petit local de La Marsa, Moulin d’or s’est installée à Naassen où sont fabriquées jusqu’à un million de pièces par jour, et préparait déjà un nouveau site à Djebel El Oust où le groupe a déjà acquis quatre hectares de terrain aux fins de la mise en place de nouvelles lignes de production. Le groupe est aussi présent en Algérie, et c’est ce qui lui a, peut-être, donné de plus grandes envies d’internationalisation.

L’opportunité s’est ainsi présentée alors que le groupe discutait encore sa cotation sur la bourse de Tunis. L’opportunité, selon nos informations, c’est une multinationale américaine opérant dans le secteur agroalimentaire, dont le nom est pour l’instant secret d’Etat, qui sera un partenaire technique de Moulin d’or qui offrirait un prix à l’action, nettement plus attractif selon certaines sources et exactement le même que celui de l’introduction en bourse selon d’autres sources. Le partenaire technique américain, voudrait développer la production de tout le groupe Moulin d’or de manière à faire de la Tunisie la plateforme d’approvisionnement, entre autres, de toutes les troupes américaines de l’Africom. Mais aussi accompagner le groupe tunisien dans un processus de développement et d’acquisition en Afrique Selon nos informations, la multinationale américaine n’achètera la totalité des 42 % qui étaient proposés à la Bourse de Tunis, c’est-à-dire la part d’Abraj et les 12 % des fondateurs tunisiens. Les Ben Aissa ont ainsi préféré l’Oncle Sam à la bourse de Tunis où ils n’entreront pas. Questionné, l’intermédiaire boursier Co-introducteur MAC SA, se félicite pourtant de ce choix d’une expansion à l’internationale du groupe Moulin d’or qui est dans l’intérêt du tissu industriel tunisien et de Moulin d’or. Il nous annonce que le groupe reviendra sur la bourse de Tunis d’ici quelques années.

Bou. Kha

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