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Tunis : Le remède de cheval de la CNAM avec en sus des procédés peu cavaliers !

Une première dans les annales parfois peu cavalières de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Elle a décidé de transférer systématiquement et d’autorité les assurés sociaux ayant dépassé le plafond annuel de remboursement des frais de maladie de 200 dinars, de la filière privée à la filière publique.

Cette mesure a suscité une levée de boucliers parmi les affiliés autant que chez l’Organisation de défense du consommateur (ODC).

Décision unilatérale…

L’organisation a exprimé son vif mécontentement de cette décision récemment prise par la CNAM. Dans un communiqué, elle a fait remarquer que le plafond fixé à 200 dinars par an, n’est, désormais, plus suffisant pour faire face aux dépenses de santé , notamment l’explosion des prix des médicaments et des soins médicaux alors que le pouvoir d’achat du citoyen est en constante détérioration.

Taoufik Ben Jmii au nom de l’ODC a estimé qu’il s’agit d’une « décision unilatérale », ajoutant que « la caisse, à travers cette mesure, a choisi de punir ses assurés en les obligeant de se soigner dans les établissements publics, qui souffrent déjà de plusieurs lacunes ».

Dans un entretien téléphonique avec Africanmanager, il a jugé « inacceptable que le plafond soit limité à 200dt alors que les prix des médicaments et les tarifs pratiqués dans les hôpitaux vont crescendo depuis des années ». La mesure est illégale étant donné que la décision finale revient aux assurés, a dit Ben Jmii qui a préféré que la Cnam s’engage dans d’autres solutions pour faire face à sa crise financière.

Opération onéreuse

Pour plusieurs observateurs, le recours de la caisse à cette décision renvoie à la « politique coercitive » pratiquée par la CNAM vis-à-vis de ses affiliés. Changer en fait la couleur des carnets de jaune au rouge, et fixer leur date d’expiration à fin décembre ne pourrait nullement, à leur avis, résoudre le problème chronique qui mine le fonctionnement de la filière privée, marqué par un déficit estimé à actuellement à 32 millions de dinars. Ce déficit s’explique par l’accroissement du coût du remboursement des médicaments, ainsi que par le retard de paiement des cotisations par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et surtout la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS).

Les assurés sommés de rembourser leurs arriérés

En guise d’explication, le chargé de la communication à la Cnam a déclaré que cette décision concerne les affiliés de la caisse dont le plafond annuel a dépassé 200dt et qui sont redevables d’arriérés au sujet desquels ils ont été notifiés par écrit par la caisse. Ces affiliés sont invités à prendre l’attache de la Cnam aux fins d’obtenir un relevé détaillé des prestations médicales dont ils ont bénéficié, a-t-il ajouté, précisant qu’ils pourraient aussi choisir la possibilité de calculer les frais au titre des maladies chroniques sur la base de ceux inhérents aux maladies normales. « Ce n’est qu’après vérification et identification de la pathologie et fixation du montant final dû, qu’interviendra l’opération de règlement», a-t-il souligné

S’il y a un trop perçu, la Cnam s’engage à le rembourser à l’affilié. En revanche, s’il est établi que ce dernier est redevable d’arriérés, il sera tenu de s’en acquitter suivant une formule convenue et dans les limites de ses moyens financiers. A défaut, l’affilé sera placé sous le régime des soins dans les hôpitaux publics.

Wiem Thebti

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