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Tunis : Les IDE plongent en attendant une meilleure visibilité politique

Les investissements étrangers en Tunisie, 1481 millions de dinars (MD) au terme des dix premiers mois 2014, ont régressé de 12,5% par rapport à la même période de 2013 et chuté de 24,1%, en comparaison avec 2010, selon les dernières statistiques publiées par l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (FIPA).

Le flux des investissements étrangers est réparti à raison de 1 341,2 MD en investissements directs étrangers -IDE- (-14,6% par rapport à 2013) et 139,8 MD en portefeuille (+13,2%).

Comparés aux chiffres de 2010, les IDE ont dégringolé de 22,5% alors que les investissements en portefeuille ont baissé de 36,5%.De janvier à octobre 2014, les résultats de la répartition sectorielle du flux des investissements étrangers montrent que le secteur des énergies occupe la première place avec des investissements atteignant 800 MD, tout en enregistrant une régression de 14% par rapport la même période 2013 et une chute de 27,3%, en comparaison de 2010.

Le secteur des services fait preuve de plus de dynamisme, il se positionne à la deuxième place avec des investissements de l’ordre de 271,9 MD, en hausse de 40,7% par rapport à l’année 2013 et en progression de 37,4%, en comparaison de 2010.

Pour ce qui est des investissements dans le secteur de l’industrie (263,1 MD), ils sont en nette chute de 39,7% par rapport à l’année 2013 et en diminution de 38,7% en comparaison de 2010.

Le secteur de l’agriculture (6,2 MD) affiche une baisse de 38,8% par rapport l’année 2013 et une hausse de 137,5% par rapport à 2010.

Ces chiffres interviennent environ deux mois après le forum : « Investir en Tunisie : Start-up Democracy 2014 » qui ne semble pas encore produire les effets escomptés, en attendant peut-être la conclusion du processus électoral et de transition, pour permettre aux investisseurs étrangers d’avoir une meilleure visibilité de la situation et des perspectives économiques et politiques du pays..

D’autant que les deux critères d’un investisseur, qu’il soit ressortissant du pays ou citoyen étranger, sont, d’une part la sécurité et la stabilité politique, et d’autre part des politiques économiques ouvertes à la concurrence et axées sur la croissance. La Tunisie a progressé dans le respect de ces deux critères et le gouvernement élu continuera de les conserver comme principes directeurs.

Toutefois, comme le recommande la Banque mondiale, il va falloir accélérer la mise en œuvre de réformes structurelles d’importance fondamentale dans le secteur bancaire tout comme en matière fiscale, améliorer l’environnement des affaires grâce à la avec la nouvelle loi sur la concurrence et aller au-delà en créant des règles de jeu équitables attirant les investisseurs et faire avancer le nouveau projet de loi renforçant les mécanismes des marchés publics ainsi que la transparence, parallèlement à l’accélération de l’attribution de contrats et marchés.

Tout ceci lancerait un autre signal fort aux investisseurs que l’économie tunisienne a adopté un cap nouveau et que les bases sont jetées d’une concurrence accrue, d’une meilleure transparence et d’une uniformité de règles qui font de la Tunisie une destination attrayante pour les investissements.

Ce faisant, l’investissement ne manquera pas de suivre.

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