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BCE : « Je n’ai jamais été ministre de Ben Ali mais de Bourguiba »

Dans une interview accordée, ce lundi, à la radio française RMC, le candidat aux présidentielles, Béji Caïd Essebsi a démenti avoir été au pouvoir pendant le régime du président déchu Ben Ali, déclarant cependant avoir été plusieurs fois ministre sous Bourguiba : « Je n’ai jamais été ministre de Ben Ali mais de Bourguiba auprès de qui j’ai commencé dès les premiers jours », a indiqué BCE avant d’ajouter qu’en réalité, c’est Moncef Marzouki qui a fait partie de l’ancien régime qui n’est autre que la Troïka laquelle a gouverné le pays pendant trois ans pour le laisser, enfin, dans une situation lamentable.

Par ailleurs, il est notoire que BCE a servi comme ministre sous la présidence Bourguiba pendant de longues années pour intégrer en 1987 le RCD, le parti de Ben Ali, et devenir même le président du Parlement en 1990.

BCE a, en outre, démenti les déclarations selon lesquelles il a beaucoup représenté l’ancien régime, soulignant, à ce propos, que ce dernier est parti et que lui-même va représenter la Tunisie de l’avenir.

Evoquant les résultats du premier tour des présidentielles, BCE a souligné que, selon les estimations faites par les sondages d’opinion, il a obtenu 42,7% des suffrages alors que son adversaire Marzouki, aurait recueilli 32,6%, estimant, à ce propos, que ce sont les résultats que tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont vrais. Des résultats qui nécessiteront un second tour aux présidentielles pour finalement désigner un président pour la République.

Selon lui, « ceux qui ont voté pour Marzouki sont les islamistes qui se sont arrangés pour être de son côté, c’est-à-dire les cadres du mouvement Ennahdha, les salafistes jihadistes et les Ligues de protection de la Révolution, qui sont dans leur totalité des parties acquises à la violence ».

S’agissant de son âge qui soulève très souvent une grande polémique et est vivement critiqué par ses adversaires, BCE a expliqué que le problème aujourd’hui, n’est pas l’âge mais plutôt le programme et l’état d’esprit. « Nous voulons un Etat stable, un Etat fort, de droit et de justice et où les citoyens sont considérés tous comme des égaux.

Il a, en outre, affirmé qu’il va continuer dans la voie de l’instauration de la liberté de la femme, dont le précurseur est Bourguiba.

Au sujet de l’islam modéré tel que promis par le mouvement de Nidaa Tounès, BCE a expliqué que la promotion d’un islam modéré signifie l’instauration d’un islam tunisien qui rejette la violence et garantit ses droits à la femme, dénonçant les autres lectures de l’islam comme ce qui se passe dans certains pays du Sud à l’instar du courant Wahabite qui est rejeté par la Tunisie depuis la nuit des temps, a-t-il dit.

Les deux candidats aux présidentielles, BCE et Marzouki disputeront, en effet, un deuxième tour de l’élection puisqu’aucun d’eux n’est parvenu à trancher la joute électorale dès le premier tour. BCE et Marzouki qui ont largement devancé les autres candidats, n’ont pas obtenu la majorité absolue (50+1% des voix), selon plusieurs sources.

Kh.T

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