La bipolarisation Essebssi-Marzouki a représenté 70% des irrégularités relevées au cours de l’opération de vote en cours en Tunisie. C’est ce qu’a déclaré Achraf Awadi, président de l’organisation « I Watch » dans une déclaration avec « Africanmanager » en marge du point de presse qui se tient actuellement.
Ce constat est valable pour l’ensemble de circonscriptions de la Tunisie dont le nombre est de 27. « La majorité des partis politiques continuent de mener leurs campagnes électorales, ce qui constitue une infraction du silence électoral », a-t-il souligné pointant du doigt le manque d’encadrement de la campagne par certains candidats où leurs représentants ont essayé de convaincre les électeurs de voter pour une personne bien déterminée.
D’après lui, les irrégularités sont multiples et prennent plusieurs formes notamment la propagande électorale. « Les machines électorales de certains candidats continuent de faire de la publicité électorale illégale à travers la distribution des affiches et la distribution de tracts ou à travers l’intervention ostensible de quelques représentants de candidats », a-t-il expliqué.
Parmi les autres remarques formulées par « I Watch », il y a l’exploitation des enfants dans cette opération en les stimulant par de l’argent. « Les enfants sont devenus les victimes de la vie politique », a jouté Awadi avant de stigmatiser le recours de certains partis aux mineurs pour servir des intérêts politiques.
Sur un autre plan, Awadi a indiqué que l’ensemble des bureaux de vote ont dans la majorité respecté les délais l’exception de certains pour des raisons logistiques.
Il est à noter que le démarrage a été marqué par une faible participation des électeurs, notamment les jeunes.
