Il a taillé ses moustaches touffues et il a coiffé ses cheveux blancs bouclés vers l’arrière à la façon d’un jeune premier. Il a changé ses grandes lunettes de l’époque POCT et adopté un look plus sobre. Il a fallu à celui que le journal l’Humanité appelait le «Robespierre tunisien», une révolution et un pari présidentiel pour adopter ce nouveau look présidentiable. Finis aussi, la chemise col ouvert. C’est désormais, chemise et cravate bien nouée pour les besoins d’une apparition TV sur Nessma.
Celui qui a fait une des meilleures campagnes électorales, en ce mois de novembre 2014, finit même par attirer une partie de ce qu’on pourrait appeler la «Gauche caviar » de Tunis et aura somme toute bien fait de courtiser une jeunesse tunisienne qui cherchait une alternative à l’économie libérale des principaux partis en lice pour les premières présidentielles tunisiennes de l’après révolution.
La dernière photo qui circule sur les réseaux sociaux montre un Hamma, ancien instituteur qui n’a jamais enseigné, ancien parti communiste qui s’est adapté à l’économie du marché, en costard noir graphite et cravate nonchalamment nouée. Un vrai «petit-bourgeois de gauche »
