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Tunis-Présidentielles : Après les retraits, le scrutin sera-t-il tranché dès le premier tour ?

A cinq jours des élections présidentielles, la tension monte de plusieurs crans avec notamment des échanges d’accusations, sans oublier les provocations, les incitations à la violence et les menaces proférées contre des candidats.

Il y a donc de l’eau dans le gaz, et ce climat a obligé certains candidats à réviser leurs choix et à abandonner la course à la Présidence. Il s’agit de Mustapha Kamel Nabli et Noureddine Hached, tous deux candidats indépendants.

Pou le premier cité, il s’agit de dénoncer « le climat malsain de la campagne électorale qui s’est envenimé par les dépassements, le retour du terrorisme et l’argent politique sale ». Nabli a, à ce propos, assuré qu’il ne souhaitait pas faire partie d’une campagne qui se déroule dans un tel climat. Raison pour la quelle il a appelé les Tunisiens à voter pour le candidat qui est en mesure de les rassembler et non de les diviser. Nourredine Hached, de son côté, s’est élevé contre « la bipolarisation politique et financière » que vit la Tunisie, estimant que le pays « revit ces derniers jours l’ambiance des journées qui avaient précédé les élections du 23 octobre 2011 ». Pour lui, « la bipolarisation actuelle représente un danger pour la Tunisie car le pays vit une période politique précaire et ne peut supporter une telle situation ».

Deux retraits qui viennent s’ajouter à deux autres annoncés avant même le démarrage de la campagne électorale ou Mohamed Hamdi de l’Alliance démocratique et Abderrahim Zouari, ancien ministre, qui ont préféré ne pas concourir suite aux mauvais résultats obtenus aux élections législatives.

L’éparpillement des voix sera minimisé…

Le retrait de ces quatre candidats ne semble pas le dernier, les observateurs prévoyant que d’autres suivront dans les prochaines 48 heures et même avant le jour du silence électoral. Ceci est expliqué par plusieurs d’entre eux par le rythme des élections qui a évolué de façon « considérable » durant les derniers trois jours.

Certains candidats, dans l’impossibilité de soutenir cette cadence effrénée, seront amenés à jeter l’éponge, mais aussi pour d’autres considérations, comme ce fut le cas pour Mustapha Kamel Nabli dont la campagne a été axée sur la mobilisation de la famille destourienne, des centristes et de quelques syndicalistes, soit la même cible que celle de Béji Caïd Essebssi.

« Dans pareilles conditions, Mustapha Kamel Nabli est convaincu de ne pas éparpiller les voix. D’où la décision de se retirer », a constaté un expert en politique dans une déclaration à Africanmanager.

Il est prévu que ces retraits vont limiter l’éparpillement des voix étant donné qu’ils interviennent après un examen approfondi des chances des uns et des autres. Il n’est pas exclu non plus que de nouvelles alliances se nouent peu de temps avant le jour J.

Sur un autre plan, Kamel Toujani, porte-parole de l’ISIE a souligné la nécessité pour les candidats qui se sont retirés de la course de rembourser la prime accordée dont la valeur est estimée à 75 millions de dinars. La même source a souligné que l’instance a alloué cette prime à l’ensemble des candidats dont le nombre est estimé à 25 à l’exception de Mohamed Hamdi et Abdelrahim Zouari.

Y aurait-il un deuxième tour des élections ?

Sur cette question, Jomaa Guesmi, analyste en politique nous a assuré que la donne du jeu démocratique commence à changer en ce sens que la scène politique enregistrera dans les prochaines heures d’autres retraits. Cela signifie également que les élections présidentielles seront tranchées dès le premier tour.

Wiem Thebti

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