AccueilLa UNETunis-Présidentielles : Jour J-5, la pêche aux voix s’accélère

Tunis-Présidentielles : Jour J-5, la pêche aux voix s’accélère

A quelques encablures du jour J, les candidats aux élections présidentielles mettent les bouchées doubles pour convaincre l’électorat qu’ils sont ceux qui répondent le mieux à ses attentes. Ils se livrent à qui mieux mieux à une véritable course contre la montre, sillonnant le territoire du pays pour aller à la rencontre des Tunisiens même dans les coins les plus reculés de la République. Au menu, « bains de foule », réunions conviviales, popotes avec les gens du peuple, le tout agrémenté de promesses à tour de bras dont on sait d’avance qu’elles resteront lettres mortes, pour la plupart.

Dénominateur commun entre l’écrasante majorité des candidats, ils passeront au second tour. C’est le cas de Slim Riahi qui a affirme disposer de fortes chances de passer au round final du scrutin.

Lors d’une visite à Douar Hicher (gouvernorat de la Manouba), il a affirmé qu’il veillera, en cas de victoire, à traiter les problèmes de chômage et de la marginalisation notamment dans les quartiers populaires, affirmant qu’il sera « le Président de tous les Tunisiens ».

Commentant la question de la bipolarisation, il a fait remarquer qu’il s’agit d’une manœuvre politique pour réduire les chances des autres candidats, accusant Béji Caid Essebsi d’être à l’origine de cette situation dans la mesure où elle lui facilite la tâche au second tour.

Guère en reste, le candidat à la présidentielle et actuel président provisoire de la République Moncef Marzouki a promis que, en cas de victoire, il composera avec le gouvernement qui sera choisi « comme il l’a déjà fait avec les précédents gouvernements » à condition que les droits et les libertés fondamentales des citoyens soient respectés. A Gabès où il faisait campagne dimanche, il s’est déclaré favorable à la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Il a aussi mis en garde contre la concentration des pouvoirs chez un seul parti car cela risque, dit-il, de mener au retour de la dictature.

Kamel Morjane, à l’égal de ses concurrents, se dit confiant d’arriver au deuxième tour, et pense déjà aux élections municipales qui, a-t-il dit, sont importantes dans la mesure où les principales préoccupations des citoyens sont du ressort des municipalités, lesquelles, cependant, ne détiennent pas actuellement les moyens nécessaires pour leur action du fait qu’elles ne sont pas élues », a-t-il expliqué.

Quant au candidat Hamma Hammami, il n’est pas allé du dos de la cuiller avec les hommes d’affaires affirmant que son programme électoral encourage ceux « productifs » qui s’acquittent de leurs impôts, tout en se déclarant opposé à ceux qui cherchent à dépouiller le peuple et à corrompre la révolution et les élections. Au demeurant, évoquant la détérioration de la situation sociale et économique constatée lors de ses visites sur le terrain, il a soutenu qu’en cas de victoire il s’engage à être le garant des droits économiques, sociaux et culturels contenus dans la Constitution.

Poursuivant son marathon présidentiel, Moncef Marzouki, lui, a souligné, l’impératif de barrer la route à la tyrannie avant qu’elle n’accède au Palais de Carthage, dernier rempart de la démocratie.

A Gafsa, il a prévenu que si les symboles de la dictature accèdent au pouvoir, ce sera un mauvais présage pour la Tunisie et son peuple plongera dans la décadence après avoir été la fierté du monde entier. S’il gagne la confiance du peuple, Marzouki promet de protéger la démocratie devenue le grand acquis de la révolution.

Il n’en a pas moins reconnu que la troïka n’a pas réalisé toutes les revendications du peuple et malgré ses erreurs, dont le manque de fermeté face à la corruption, il faut admettre que « nous n’avons pas volé, ni torturé, ni protégé le despotisme », a indiqué Marzouki.

« Je suis le troisième choix et une alternative aux symboles de l’ancien régime et à ceux qui ont échoué dans leur mission après la révolution », a déclaré, pour sa part, la candidate indépendante à l’élection présidentielle Kalthoum Kannou.

Elle a affirmé dimanche à Sousse qu’en cas de victoire, elle veillera à la préservation et au raffermissement de l’unité nationale.

Elle imposera la sécurité et la stabilité politiques et sociales et défendra les principes de la justice sociale.

« Loin des fausses promesses », la candidate s’est déclarée déterminée à œuvrer, dans le cadre des prérogatives qui lui sont reconnues par la Constitution, à renforcer l’action du gouvernement concernant les alternatives de développement qui sont de nature à lutter contre le chômage et à réduire les disparités régionales.

Le candidat du courant Al Mahaba, à l’élection présidentielle, Hachemi Hamdi, a repris l’antienne du second tour , assurant qu’il y sera , face au candidat Béji Caid Essebsi, a-t-il tenu à préciser..

« Mes chances de succès sont très fortes », a souligné Hamdi dans une déclaration à l’Agence TAP, qualifiant sa campagne électorale de réussie, après les différents meetings organisés à travers les régions.

Hamdi se présente en tant que candidat des zones marginalisées dans le Nord-ouest, le Centre et le Sud, affirmant que parmi les objectifs de son programme électoral, la promotion des secteurs de la santé, de l’enseignement et de l’emploi dans ces zones.

Les régions défavorisées ont été aussi au menu de Mondher Zenaidi qui a affirmé qu’il s’est présenté à l’élection présidentielle pour servir la Tunisie avec tous les moyens disponibles , tout en accordant une attention particulière à ces régions. Il a appelé à concevoir des mécanismes de prospection de nouvelles opportunités de développement régional. Zenaidi envisage dans ce sens, la création d’un institut d’études et de recherches et lui confier la mise en place d’un nouveau modèle de développement.

Lors d’un meeting dimanche à Gafsa, Zenaidi a indiqué qu’en cas de victoire, il œuvrera dans le cadre des prérogatives qui lui sont garanties par la Constitution, à défendre l’indépendance de l’Etat et sa stabilité et à protéger les droits et libertés.

Le candidat affirme qu’il travaillera de concert avec le prochain gouvernement en vue de garantir l’équilibre régional, notant que ses tournées à travers les régions lui ont permis de prendre conscience de leurs préoccupations et attentes.

Ses priorités se résument en l’instauration d’une diplomatie dynamique au service des intérêts stratégiques du pays et de ceux de la communauté tunisienne établie à l’étranger.

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