« Je ne crois pas que les résultats des élections législatives puissent produire un effet sur ma candidature à la présidentielle », a affirmé Hamouda Ben Slama, candidat indépendant à au scrutin du 23 novembre. « Je ne suis pas concerné par ces résultats, car je n’ai fait pas partie d’un parti politique ou d’une machine électorale, et c’est pour cette raison que je ne crois pas qu’une candidature indépendante sérieuse puisse être touchée par ces élections », a-t-il précisé dans une interview accordée à Africanmanager.
L’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous Bourguiba, membre fondateur du MDS (Mouvement des Démocrates Socialistes) et de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) a affirmé que sa campagne électorale qui a démarré samedi dernier, est à la mesure de son parcours et de ses objectifs. « Nous ne sommes pas de détenteurs des capitaux, mais j’ai un parcours à travers lequel je voudrais que ma campagne soit en conformité avec mon profit en tant qu’indépendant »
Ben Slama s’est dit optimiste quant à la réussite de ces échéances intervenant dans un contexte historique, celui de transition démocratique, soulignant qu’il est habité par l’ambition d’apporter son expérience au profit du peuple dans cette phase. « Je fais tout cela pour avoir un plus. Mais, cela n’empêche pas que la fonction de président de la République doive être à l’abri du jeu politique, le Président devant être celui de tous les Tunisiens », a-t-il dit mettant l’accent sur le rôle du futur président dans les moments de crise et dans l’apaisement de tensions.
Qu’en est-il de ses chances de réussite ? Hammouda Ben Slama affirme que « si je me présente aux Présidentielles, c’est que j’estime avoir les chances de gagner », ajoutant que ce qui importe davantage à ses yeux est qu’il s’agit d’un jeu démocratique mettant en compétition de nombreux candidats. D’où l’importance de proposer une palette de choix aux électeurs pour qu’ils choisissent en toute liberté, selon ses dires.
Toute initiative politique est louable
Il s’est, par ailleurs, montré enthousiaste au sujet du nombre important de candidats qui sont en lice dans cette course surtout avec l’initiative lancée par certains partis politiques à l’instar d’Ennahdha et d’Ettakatol appelant à s’unir autour d’un candidat consensuel. « Toute initiative politique est louable et il est dans la latitude d’un parti politique de prendre l’initiative de présenter un candidat consensuel d’autant qu’elle ne vise pas à créer le désordre », a réagi Ben Slama affirmant que « la conjugaison des efforts de quelques partis pour trouver un seul candidat est une bonne chose étant donné qu’elle n’est pas destinée à spolier le peuple de son droit ».
En de dépit de l’importance de ce genre d’initiative, Ben Slama n’a pas manqué d’affirmer que les chances d’aboutir de ces deux initiatives ne sont pas claires.
La sécurité est à l’ordre du jour….
Plusieurs dossiers préoccupent le candidat à la présidentielle en tête desquels celui de la sécurité d’autant qu’il existe un consensus formé à cet égard. Il a dans ce cadre relevé que « le futur président doit être à la mesure de l’importance de cette question tout en modernisant l’armée et le corps sécuritaire ».
Le positionnement de la Tunisie dans son environnement régional figure parmi les autres axes stratégiques du programme de Ben Slama qui a choisi de se concentrer sur le dossier libyen. Car, il ne s’agit pas d’un simple dossier de politique étrangère, mais surtout de toute la sécurité régionale stratégique.
Outre le dossier libyen, les jeunes sont aussi présents dans l’agenda politique de Ben Slama, surtout ceux qui ont boudé les élections législatives. Car, « ces derniers ont envoyé un message fort que la classe politique doit saisir et comprendre, et c’est pour cette raison que nous sommes appelés à prendre les mesures adéquates pour promouvoir la jeunesse, un dossier auquel il faut s’atteler dès maintenant », a-t-il dit.
Wiem Thebti
