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Kalthoum Kennou sûre de franchir le pas entre la magistrature et la magistrature suprême

« La polarisation que connaît le paysage politique tunisien va me servir et je serai certainement le troisième choix pour les électeurs notamment ceux ayant boycotté les élections législatives qui vont se mobiliser pour ce rendez-vous d’envergure. », a assuré Kalthoum Kennou, l’unique femme candidate à la présidentielle de novembre 2014.

Dans une interview accordée à Africanmanager, elle a, par ailleurs, jugé irrecevable l’initiative lancée par Ennahdha pour un président consensuel affirmant que pareille proposition ne pourra que nuire à l’avenir du pays.

Pour la candidate, la Tunisie postrévolutionnaire doit ouvrir la voie à tous les candidats et donner leurs chances à tous les Tunisiens pour qu’ils choisissent leur président en toute liberté. « Il est illogique de nous limiter à deux choix et même si les autres partis vont soutenir le projet d’un président consensuel, je serai toujours la candidate qui arrivera au deuxième tour de la présidentielle », a-t-elle estimé.

Voici un message fort de Kalthou Kennou à ses adversaires. Elle a d’ailleurs enchaîné en soulignant qu’elle est capable de soutenir la concurrence avec les hommes dans les postes de la décision politique. « Ma candidature est également un message pour tous ceux qui cherchent à tirer le pays vers le bas et je suis sûre que je pourrai récolter un nombre important de voix», a-t-elle soutenu.

Kennou appuyée par la « conscience des Tunisiens »

Rencontrée lors de l’ouverture de sa campagne électorale, l’ancienne présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) a assuré qu’elle est appuyée par la conscience du peuple tunisien pour franchir le pas entre la magistrature tout court et la magistrature suprême.

Kalthoum Kannou parie sur ce potentiel pour engranger davantage de suffrages contrairement à d’autres candidats encouragés et même financés par des grands lobbies et des acteurs financiers.

Pour ce faire, elle mise non seulement sur les composantes de la société civile qui n’a manqué de lui apporter son soutien, mais aussi sur les différentes couches de la société. « Aujourd’hui, le président de la République doit s’intéresser à toutes les franges, plus particulièrement aux personnes handicapées qui pourraient, à mon avis, jouer un rôle déterminant dans ce processus de transition », a-t-elle dit.

L’intérêt accordée par Kannou à cette couche n’a pas l’empêchée de parier sur les expatriés tunisiens, considérés comme un potentiel fort. D’ailleurs, sa diplomatie va jouer son rôle afin de faciliter les procédures relatives à cette communauté pour qu’elle soit solidement liée à sa patrie.

Une politique étrangère ouverte

La sécurité du pays demeure l’un des chantiers sur lesquels Kennou va se concentrer, une fois elle serait à la tête de la magistrature suprême. « On ne pourrait jamais parler d’un développement si on n’arrive pas à assurer la stabilité dans ce pays », a-t-elle martelé. L’important, pour elle, est de promouvoir les relations extérieures afin de garantir une ouverture sur tous les marchés.

Cette ouverture demeure une condition sine qua non, selon ses dires, pour assurer la relance de l’économie, et ce compte tenu son rôle et de ses répercussions sur la vie quotidienne des citoyens particulièrement leur pouvoir d’achat.

En effet, une politique étrangère ouverte permettra de préserver la souveraineté de la Tunisie sans pourtant laisser un pays quel qu’il soit de s’ingérer dans les affaires nationales », d’après Kalthoum Kennou qui a promis de rétablir les relations avec la Syrie, pays connu par son importance et son potentiel assez fort.

Kennou a dans ce cadre estimé qu’« elle va résoudre ce problème car elle ne veut pas punir les deux peuples étant donné qu’il s’agit d’une décision irrationnelle et parachutée ». Pour elle, cette démarche est stratégique venant à un moment particulier où les efforts de certaines parties se conjuguent de manière à affaiblir le monde arabe.

Les relations maghrébines figurent aussi sur l’agenda de la candidate qui s’est dit déterminée à consolider les liens entre les pays maghrébins tout en jouant le rôle de médiateur au niveau de la question du Sahara occidental.

Wiem Thebti

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