Les élections législatives en Tunisie, du dimanche 26 octobre 2014 sont bien plus d’un pays, elles pourraient marquer un grand pas vers la démocratie dans la région.
Si la transition de la Tunisie vers la démocratie « continue à aller de l’avant, ce serait un signal fort que la démocratie peut prendre racine dans le monde arabe», a déclaré Anthony Dworkin du Conseil européen des relations étrangères.
« Au moment où l’espoir de progresser vers une réforme politique est nul et dans un temps où les gouvernements occidentaux ont été déçus par la manière dont les évènements ont évolué, la Tunisie est le seul pays où les aspirations des soulèvements arabes peuvent encore être remplies dans un proche avenir», a écrit Dworkin dans une analyse accordée à la chaine américaine CNN.
L’atmosphère était tendue dans le pays qui était à l’origine du printemps arabe en2011: Plus de 70.000 membres des forces de sécurité lourdement armés patrouillaient dans les rues principales en présence des menaces d’attaques terroristes.
Plus de 5 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, inscrits pour voter,ont été appelés à choisir parmi des milliers de candidats en lice pour 217 sièges à l’Assemblée des représentants du peuple, première assemblée permanente du pays depuis le soulèvement populaire de 2011.
La Tunisie est saluée comme le seul succès du Printemps arabe, qui a eu du mal dans ces trois dernières années à lutter contre une insurrection croissante ancrée dans ses zones rurales et frontalières. Plus de 3.000Tunisiens ont voyagé en Syrie pour se battre avec des groupes extrémistes comme l’EIIL, qui s’autoproclame « Etat islamique », ainsi qu’avec al-Qaïda et Jabhat al Nusra, faisant de la Tunisie le plus grand contributeur de combattants étrangers, ajoute Dworkin.
