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Tunis : 1/3 du budget alloué aux salaires, le gouvernement serre la vis pour 2015 !

L’énorme sureffectif dans l’administration tunisienne inquiète de plus en plus le gouvernement. Lors d’un point de presse, ce vendredi, à Tunis, le porte- parole du gouvernement, Nidhal Ourefelli a révélé que le 1/3 du budget de l’Etat est alloué aux salaires, soit 11 millions de dinars pour l’année 2015, un chiffre, exorbitant notamment à la lumière de la crise que vit la Tunisie depuis la Révolution. Les raisons ne sont autres que les recrutements anarchiques, l’intégration des personnes bénéficiaires de l’amnistie générale, des blessés et des familles des martyres de la Révolution. Durant l’année 2013, près de 9700 millions de dinars ont été alloués aux salaires dans la fonction publique contre 8800 millions de dinars, durant l’année 2012 ; soit 34,4% du budget de l’Etat pour 2012 et 36,2% pour celui de 2013. Pour l’année 2014, une enveloppe de 10 550 millions de dinars a été allouée aux salaires, ce qui représente 37,5% de l’ensemble des ressources budgétaires. La masse salariale a augmenté de 44%, ces trois dernières années, dans la fonction publique.

C’est ainsi que le ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda a affirmé que les recrutements au titre de l’année 2015 ne vont pas dépasser les 22 mille postes, tout en donnant la priorité au remplacement des postes vacants ( départs à la retraite), soulignant, cependant, que depuis l’année 2011, le budget de l’emploi augmente chaque année de 1 milliard de dinars au titre de nouveaux recrutements, promotions, augmentations salariales et réactivation des conventions signées, ce qui est inquiétant pour la Tunisie notamment en cette période de crise.

Par ailleurs, dans une tentative de minimiser le coût de la masse salariale, des dispositions concernent la masse salariale ont été fixées dans la loi des finances 2015, aux alentours de 6,6% en 2015, contre une moyenne variant entre 10 et 13% au cours des quatre dernières années.

La part de lion de ces recrutements sera accordée à l’établissement sécuritaire dont l’armée et la police nationale, et ce à la lumière de la menace terroriste qui sévit dans le pays.

Selon le ministre,le budget de la Défense est passé de 200 millions de dinars (Budget complémentaire 2014) à 500 millions de dinars dans le budget de l’année 2015, celui de l’Intérieur est passé de 200 millions de dinars (Budget complémentaire 2014) à 345 millions de dinars dans le budget 2015.

Au sujet des augmentations salariales telles que revendiquées par l’UGTT, le porte- parole du gouvernement, Nidhal Ourefelli a indiqué que cela sera décidé avec le nouveau gouvernement qui sera mis en place après les élections.

S’agissant de la loi des Finances 2015, le ministre a indiqué que cette loi a été déposée ce vendredi à l’Assemblée nationale constituante(ANC) conformément au délai légal. Une loi basée sur le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux, dont la centrale syndicale, le patronat et l’UTAP, selon ses dires.

Le budget de l’Etat pour l’année 2015 s’élève, en effet, à 29 milliards de dinars. Le projet prévoit une croissance de 3% pour 2015 contre 2,5% prévue pour toute l’année 2014. Ces estimations sont basées sur un nombre d’indices, notamment une hausse de la valeur ajoutée dans le secteur agricole (8%), les industries manufacturières (3,9%), les industries non manufacturières et les hydrocarbures (2,3%), et les services offshore (2,7%).

Le taux de change du dollar a été fixé, dans ce projet, à 1,8 dinar, contre une moyenne de 1,670 dinar en 2014.

Cette loi prend en considération selon le ministre, les performances du secteur agricole, qui a enregistré cette année une amélioration de 1% contre une baisse de 4,5% en 2013, en attendant les résultats du secteur industriel et des autres secteurs non industriels.

Hakim Ben Hammouda, a, dans ce contexte, indiqué que le gouvernement actuel a fourni des efforts notamment dans la rationalisation des grands équilibres. Il a réussi, également, à mettre fin à l’hémorragie du déficit budgétaire qui a atteint aujourd’hui moins de 6%, et ce sans suivre une politique d’austérité, selon ses dires.

Khadija Taboubi

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