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Tunis : Une année 2015 plus difficile et un budget en quête de 5 milliards de dinars de l’extérieur!

L’année 2015 sera sans aucun doute plus difficile que celle de 2014, un constat partagé par les experts en la matière et confirmé par le chef du gouvernement, Mehdi Jomâa, lors d’une interview accordée, dimanche, à Reuters. Le chef du gouvernement a fait savoir que le budget de la Tunisie, pour l’année 2015, a besoin d’un financement d’une valeur de 8 milliards de dinars dont 5 milliards de dinars qui doivent provenir de l’extérieur.

Par ailleurs, dans une déclaration à Africanmanager, le fiscaliste Mohamed Salah Ayari a indiqué que l’année prochaine sera une année difficile, et ce pour plusieurs raisons dont principalement la chute des investissements directs étrangers (IDE) qui sont actuellement aux alentours de 22%, soit à peu près 1 milliard de dinars. Il a souligné qu’il s’agit d’un taux très faible notamment avec la stagnation des investissements internes, surtout que tout le monde attend les résultats des élections et le nouveau code de l’investissement qui a été retiré de l’ANC pour être révisé et modifié.

A cela s’ajoute le climat d’instabilité qui règne en Tunisie et la non adoption de la réforme fiscale au sens large du terme, ce qui fait que des recettes fiscales importantes ne peuvent pas être mobilisées pour alimenter le budget de l’Etat pour l’année 2015.Toutes ses contraintes amènent Mohamed Salah Ayari, à prévoir que l’année 2015 sera effectivement une année difficile et que le bouclage du financement du budget nécessite des ressources extérieures sous forme d’emprunt.

S’agissant de l’endettement, Ayari nuance son propos en faisant savoir que le taux en Tunisie représente actuellement 50% du PIB, soit un montant de 41 milliards de dinars de dettes extérieures. Il estime que ce taux n’est pas très élevé par rapport à d’autres pays, et que la Tunisie pourra aller jusqu’à 60%, mais à condition que les emprunts contractés soient utilisés dans des secteurs productifs et pas dans la consommation comme cela a été le cas durant les trois dernières années.

Il a ajouté, dans le même ordre d’idées, que les cinq milliards de dinars que doit chercher la Tunisie de l’extérieur au titre de l’année 2015 ne sont pas une grande somme, étant donné que les ressources d’emprunt pour l’année 2014 étaient de l’ordre de 7,7 milliards de dinars , et elles ont été ramenées à 7,2 milliards de dinars au niveau du budget complémentaire dont 4,2 milliards de dinars provenant de l’extérieur.

« Si l’emprunt extérieur pour 2015 sera de 5 milliards de dinars c’est qu’on n’est pas très loin des montants des emprunts extérieurs contractés durant les trois dernières années », a indiqué le fiscaliste, avant d’ajouter que pour l’année 2013, les emprunts extérieurs contractés dans le cadre de la loi des finances initiale était de l’ordre de 4,9 Milliards de dinars, et que le chiffre de 5 milliards de dinars en termes d’emprunt extérieur n’est pas exorbitant à condition qu’il soit utilisé dans le financement des secteurs productifs et à haute valeur ajoutée.

Par ailleurs, dans une interview accordée au quotidien « Attounissia », le chef du gouvernement Mehdi Jomâa a indiqué que le projet de la loi des finances 2015 sera, en effet, prêt au cours des deux prochaines semaines, précisant que ses équilibres seront difficiles à réaliser étant donné que l’économie nationale fait encore face à plusieurs problèmes.

Ces problèmes, selon lui, devraient être traités pendant les trois prochaines années, appelant, en outre, à former un gouvernement dans un délai bref pour que la vision soit claire et les Tunisiens rassurés sur leur avenir.

Khadija Taboubi

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