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Tunisie-Phosphates : La CPG intéressée par le slurry pipeline d’OCP marocain, selon Ben Nasser

« Le ministère de l’industrie a choisi une nouvelle orientation à propos des nouveaux projets qu’il envisage de réaliser prochainement, afin de promouvoir le secteur des phosphates », a déclaré Kamel Ben Nasser, ministre de l’industrie, de l’énergie et des mines.

Cette nouvelle orientation a tiré profit de l’expérience marocaine qui a récemment inauguré son slurry pipeline du groupe public marocain, l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).

Faut-il rappeler que ce slurry pipeline de 235 kilomètres entre les deux sites majeurs de l’OCP permettra d’acheminer le minerai de phosphate de Khourigba vers le Jort Lasfar et sa mise en service engendra une énorme baisse du prix de revient de la tonne pour l’OCP qui chutera donc de 8 dollars/T. Ajoutons à cela, des gains assez importantes en productivité.

D’après les observateurs, la conséquence directe de ce projet d’envergure dont le cout est estimé à 402,9 millions d’euros est que le minerai marocain deviendra l’un des plus compétitifs du monde sans oublier les autres économies d’échelle qui verront le jour.

En effet, l’usage de ce pipeline permettra aussi de baisser d’environ 20% la pollution carbonique en évitant l’émission de 710000 tonnes de CO2 par an.

La Tunisie tire profit….

Un pipeline revêt une grande importance, a affirmé Kamel Ben Nasser dans une déclaration à Africanmanager, mettant l’accent sur les avantages offerts par ce genre de projet.

Des avantages ont poussé le ministère de l’industrie à concentrer l’intérêt sur l’importance de suivre la même démarche marocaine lors de la réalisation des nouveaux projets.

Ben Nasser a, en ce sens, cité le projet de Tozeur dont le transport des phosphates sera assuré par la voie humide. « C’est une politique décidée en s’appuyant sur l’expérience marocaine dans ce processus et nous sommes surs qu’on peut enregistrer des bénéfices en l’adoptant », a-t-il assuré.

Pour Ben Nasser, c’est une démarche importante qui aidera le secteur des phosphates à reprendre la place qui était la sienne aux échelles nationales et internationales, étant donné que la production a considérablement baissé depuis l’avènement de la révolution en raison des mouvements sociaux. En effet, la production a passé de 8 millions de tonnes en 2010 à 1,4 millions de tonnes avant de s’établir à 4 millions de tonnes actuellement et qui devrait atteindre 4,5 millions de tonnes à la fin 2014.

Des chiffres restent encore en deçà des attentes, affectant beaucoup l’exportation de ce produit, selon le ministre. Cette situation est l’une des causes de la détérioration du déficit commercial qui a atteint au cours des neufs premiers mois de 2014, le seuil de 10,5 milliards de dinars, soit une progression de 20,7% par rapport à la même période de l’année précédente.

Le ministre a dans ce cadre mis en valeur l’importance de conjuguer les efforts afin de reprendre le rythme habituel, en assurant une production de l’ordre de 8 millions de tonnes avant de réaliser 12 millions de tonnes à l’horizon 2020. « C’est important », a relevé notre interlocuteur qui souligne que le but recherché est de reprendre notre positionnement à l’échelle mondiale et de préserver les marchés traditionnels dans ce domaine stratégique.

Wiem Thebti

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