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Tunis : Le ‘’rouge‘’ dans le collimateur : c’est le fait des banques et non de la BCT!

De nouveaux dispositifs coercitifs interdisant l’entrée dans le « rouge », pour les fonctionnaires et les entreprises…Des directives pour limiter l’entrée dans le « rouge », de nouveaux documents administratifs supplémentaires…Les informations fusent de partout, mais on ignore ce qu’il en est au juste. Il est plus précisément question de directives qui auraient été données par un certain nombre de banques aux chefs d’agences pour limiter l’entrée dans le « rouge ». Certaines banques à l’instar d’Attijari bank, par exemple sont allées vite en besogne et commencé l’application de certaines de ces mesures. Elles exigeraient désormais des documents administratifs auprès des titulaires de comptes débiteurs comme les fiches de paie, la domiciliation de salaire ou encore l’attestation de travail. Il s’agit de définir le plafond du découvert bancaire dans l’objectif d’éviter le risque induit par l’instabilité politique et les difficultés économiques et financières auxquelles fait face le pays actuellement.

Par ailleurs, on ignore à ce jour la partie qui est derrière ces directives. S’agit-il d’une circulaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) ou de dispositions prises par les banques elles-mêmes . Le fait est que l’affaire a soulevé un tollé parmi les Tunisiennes et Tunisiens qui ne savent pas, aujourd’hui, où donner de la tête notamment face à la cherté de la vie, la flambée des prix, les lourdes factures ( Steg et de la SONNDE)…. D’autant que le Tunisien peine, aujourd’hui, à remplir son couffin quotidien alors qu’il vit au dessus de ses moyens et dépense plus que son salaire en s’endettant auprès de sa banque. Imaginez alors dans quelle situation pourrait se trouver le Tunisien, qui, à regarder son train de vie, consomme plus qu’il n’en gagne.

Par ailleurs, selon des rumeurs persistantes, les banques auraient décidé de décréter les restrictions sur le « rouge » à la lumière du constat alarmant fait par la Banque centrale de Tunisie, BCT, quant à la situation économique et aux craintes que l’Etat soit incapable de payer les fonctionnaires d’ici quelques mois.

Nous apprenons, cependant, d’après une source financière bien informée, que rien de cela n’a été décidé au niveau de la Banque centrale de Tunisie (BCT), la question relevant de la relation entre la banque et ses clients.

La même source nous a expliqué que le « découvert » n’est pas un droit reconnu aux clients comme le pensent les Tunisiens, avant d’ajouter qu’aucune loi réagissant la matière n’existe au niveau de la BCT.

Une source de la BIAT nous a indiqué, quant à elle, qu’aucune directive n’est encore parvenue à la banque dans ce sens, mais qu’il s’agit plutôt de directives indirectes du ministère des Finances.

Les débats dans les plateaux télévisés, ainsi que sur les radios auraient peut être, selon lui, incité les banques à restreindre l’entrée dans le rouge, et ce à travers les discours alarmistes et inquiétants y véhiculés.

La source a démenti, dans ce contexte, l’existence d’instructions directes ou de directives de la part d’aucun autre organisme ou établissement financier, expliquant, cependant, que selon la loi en vigueur, les clients particuliers des banques n’ont pas droit au rouge, mais les facilités de caisse étant autorisées, les comptes débiteurs sont devenus une pratique courante.

La même source a précisé que « Le rouge » est fixé en prenant en considération la situation financière des clients, affirmant qu’il n y aura pas de changement au niveau de la BIAT puisqu’aucune consigne ou circulaire n’est parvenue à la banque.

Limiter les comptes débiteurs est un travail quotidien chez la BIAT dont l’objectif principal est de limiter le risque, selon ses dires.

Un dispositif coercitif aurait été mis en place depuis quelques mois interdisant les dépassements des montants fixés au titre du découvert bancaire, assorti de mesures contre les directeurs et les chefs d’agences ainsi que les clients.

Une note aurait été adressée aux directions générales des banques épinglant la poursuite des dépassements du découvert, en violation des instructions données aux agences, ce qui a amené les directions générales à prendre des mesures disciplinaires contre ceux parmi les chefs d’agences qui ne s’y conforment pas ou ne le feraient pas.

Khadija Taboubi

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