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Tunis : Après la gale, l’hépatite, la rage ferait-elle rage en Tunisie ?

La Tunisie est de temps à autre dévastée par de graves épidémies, des épidémies dignes du Moyen-âge et qui n’ont plus leur place dans un pays que l’on pensait définitivement sorti des ténèbres. Il est entendu par là la propagation de la gale dans les écoles, de l’hépatite dans les hôpitaux et les établissements scolaires et enfin de la récente apparition de la rage dans plusieurs régions de la Tunisie.

Il ressort des chiffres communiqués par le ministère de la Santé que la Tunisie a enregistré une augmentation du nombre des décès dus au virus de la rage. Six personnes sont mortes de la rage en 2013 et 3 décès ont été recensés depuis le début de 2014 jusqu’au mois de septembre.

Ledit département relève, sur un autre volet, que les indicateurs épidémiologiques chez l’animal montrent une augmentation du nombre des cas enregistrés : 315 cas jusqu’à fin août 2014 contre 171 au cours de la même période de l’année précédente, ajoutant qu’en 2001 et 2009, aucun décès par le virus de la rage n’a été signalé et que la mortalité humaine liée à la rage s’est établie, essentiellement au cours de la dernière décennie, entre deux et trois décès.

Pour venir à bout de ce fléau, le ministère de la Santé a alloué un budget important, classé deuxième après celui de la vaccination des enfants au titre du Programme national de lutte contre la rage. L’enveloppe réservée à ce programme est estimée à trois millions de dinars, et le nombre des demandeurs de soins préventifs pour morsure de chien s’élève, actuellement, à 41 mille personnes environ, contre une moyenne de 35 mille au cours des dernières années.

Lancement des campagnes de sensibilisation

Suite à l’apparition du virus de la rage, les ministères de l’Agriculture et de la Santé ont récemment lancé conjointement des campagnes de sensibilisation et de vaccination contre la rage des chiens et chats (des banderoles affichées partout dans le Grand Tunis et dans les régions intérieures).

Ces campagnes constituent une composante essentielle de la stratégie principale du Programme national de lutte antirabique et vise à renforcer la participation du citoyen à ce programme de vaccination afin de parvenir à l’objectif de rompre le cycle de transmission chez les animaux.

A rappeler que la ville de Borj Cedria, relevant du gouvernorat de Ben Arous, a été récemment décrétée, zone infestée par la rage, et ce pour une durée de trois mois, par le gouverneur de la région, Abdelatif Missaoui. Selon le gouverneur, la décision a été prise à l’issue de la détection par la Direction de la santé vétérinaire du Commissariat régional de l’agriculture, d’une personne contaminée par la rage.

D’après les professionnels du secteur de la santé, l’augmentation notable du nombre de cas de rage animale notamment ces derniers mois est due essentiellement à la négligence observée chez certaines personnes qui ne veulent pas vacciner leurs chiens et chats et par l’accumulation des déchets partout dans les rues.

Nadia Ben Tamansourt

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