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Marzouki dit savoir d’où vient l’argent sale et se déclare prêt à combattre toute tentative d’ingérence pendant les élections

Le Président de la République, Moncef Marzouki s’est dit prêt à combattre toute ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie, particulièrement pendant la période électorale.

Dans une interview accordée à « Al Hayat », journal arabophone basé à Londres, en marge de la réunion de l’Assemblée Générale de l’ONU, Marzouki a affirmé qu’il craint l’intervention de certaines parties qui veulent « certainement s’opposer à nos élections, soit à travers les actes terroristes soit à travers l’argent sale dont l’origine est connue ».

La position du président de la République est claire, il condamne tous ceux qui veulent interférer dans ce processus, n’hésitant pas à désigner « certaines parties arabes qui appuieront des formations politiques lors de ces échéances électorales » , rappelant qu’une attention particulière sera accordée à la question.

Marzouki espère une meilleure coordination avec l’Egypte

L’Egypte est-elle accusée d’intervention dans les affaires intérieures de la Tunisie ? Non, répond Moncef Marzouki, qui souligne, cependant, que certaines autres parties qu’il dit connaître intensifient leurs efforts pour s’immiscer dans les affaires tunisiennes.

L’interview était aussi l’occasion pour Marzouki d’aborder les relations tuniso-égyptiennes. Il déplore des approches bien différentes des deux pays sur l’appréciation de la situation, mais, contrairement aux traditions diplomatiques de ne pas intervenir dans les affaires d’autrui, Marzouki se permet de reprocher au gouvernement égyptien sa manière de résoudre les problèmes internes du pays et ses positions au sujet des développements en Libye et l’issue de la crise qu’il préconise. Il a exprimé toutefois l’espoir de parvenir à une meilleure coopération entre les deux pays.

Mettant en valeur l’expérience tunisienne qui a donné lieu à « un partage du pouvoir entre les islamistes modérés et les laïcs modérés », Marzouki a affirmé avoir conseillé aux Frères musulmans en Egypte, depuis le début, de suivre la même démarche, mais ils ont répondu qu’ils n’ont pas trouvé d’oreilles attentives auprès des formations laïques».

Libye : Pas de solution sans l’adoption d’un modèle national stable

La situation en Libye était aussi évoquée dans cette interview. Marzouki a dans ce contexte souligné que la Tunisie est en train de collaborer avec plusieurs pays à l’instar de l’Algérie, l’Italie, la France et toutes les forces à l’exception de l’Egypte afin de pouvoir trouver un compromis et dépasser cette crise.

Pour Marzouki, le compromis espéré entre Libyens doit écarter toute possibilité d’intervention militaire qui ne peut, selon ses dires, qu’aggraver la situation et conduire vers une guerre civile sans précédent, pouvant déboucher sur la partition de la Libye. Il prévoit qu’une telle évolution aura des répercussions dangereuses non seulement sur la Tunisie, mais aussi sur tous les voisins.

Marzouki qui dit ne pas supporter le général Khalifa Hafter, ne manque pas de souligner que la Tunisie appuie la légitimité et qu’il plaide pour un dialogue probant entre les différents acteurs, révélant que les belligérants libyens n’ont jamais cessé de dialoguer , et que lorsque les conditions seront réunies, les combats cesseront et le calme reviendra.

Défendant l’alliance entre les islamistes modérés et les laïcs modérés, à l’image du schéma tunisien , Marzouki a assuré que « toute solution en Libye passe par l’adoption d’un modèle national, stable au lieu de la confrontation armée , la guerre froide ou la bipolarisation entre les islamistes et les laïcs».

Il refuse de recourir aux opérations militaires semblables à celles menées en Irak et en Syrie afin d’éradiquer Daech de Libye, appelant les différentes parties à s’asseoir autour de la table des négociations, afin de mieux communiquer pour trouver une issue à cette crise.

Qu’en est-il de Daech en Irak et en Syrie ? Marzouki fait remarquer qu’il est naturel que la lutte contre cette organisation soit engagée. Il a toutefois exprimé son opposition à la solution militaire pour résoudre cet épineux problème, relevant qu’une telle solution pourrait éveiller les sentiments nationaux et religieux qui seront utilisés comme bouclier, compliquant la situation et la rendant pire que ce qu’elle l’était au départ, selon ses dires.

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