AccueilLa UNETunis : Tel le serpent, Ennahdha fait sa mue sans changer!

Tunis : Tel le serpent, Ennahdha fait sa mue sans changer!

Chassez le naturel, il revient au galop. Le proverbe s’applique très bien à ce qui pourrait être le second parti politique tunisien après Nida Tounes. Le parti islamiste de Rached Ghannouchi a certes fait sa mue et s’est débarrassé de sa peau hivernale salafiste, il n’a cependant toujours pas oublié qu’il fait partie de la nébuleuse des Frères Musulmans. Une confrérie islamiste qui rêve d’instaurer le Califat et d’y appliquer la Charia. Le parti de Rached Ghannouchi, courtisé par les Européens et même les Chinois, mais rabroué par les Américains, a fini par brider sa fougue religieuse conquérante après le sort réservé à la tentative de conquête avortée en Egypte de ses maîtres dans la confrérie. Il n’en oublie cependant rien.

Ennahdha répète depuis quelques semaines à ceux qui voudraient bien l’entendre en Tunisie qu’elle ne veut plus revenir au pouvoir, mais simplement en faire partie. Celui qui avait été le premier parti de la Tunisie de l’après Ben Ali aura beau opérer toutes les révisions, politiques, sociales et religieuses, poussé, bien malgré lui, par la défaite des Frères Musulmans en Egypte et ses déboires dans le 3ème gouvernement de l’après révolution, le parti islamiste d’Ennahdha reste le même.

Rached Ghannouchi, qui n’en est plus à son premier mensonge (comme lorsqu’il affirmait chez Essaraha Raha, que le gouvernement ne restera pas plus d’une année au pouvoir), ni à son premier revirement (comme lorsqu’il donnait une autre explication de sa fameuse rencontre avec les Salafistes), a certes fait quelques pas en arrière, il n’en démord cependant pas encore de réaliser le rêve de l’islamisation de la société tunisienne. Un rêve, cauchemardesque, expliqué dans le détail par Abdelfattah Mourou lorsqu’il parlait à Wajdi Ghounim de la stratégie du «Tamkine » d’Ennahdha. Une stratégie qui commence par placer les hommes dans les endroits qui lui permettront de s’insinuer dans les esprits, des jeunes notamment, jusqu’à implémenter une nouvelle culture et jeter les bases d’une nouvelle société. Cela prendra certes plus de temps, mais aboutira au même résultat.

Vidéo, montrant Abdelfattah Mourou en discussion, manifestement avec le prédicateur Wajdi Ghoneim. «Ceux là sont nos ennemis et nous le savons. Nous ne les abordons pas directement par l’inimité, car ils ne sont pas notre objectif. Notre objectif, ce sont leurs enfants, leurs femmes et leurs petits enfants ». Dixit Abdelfattah Mourou

C’est ce que confirmait Jeune Afrique dans son édition du mois d’août dernier (JA du 29.8.2014). Le journal affirme, en effet, que «Ennahdha ambitionne d’influencer la société tunisienne en profondeur. Son premier objectif pour y parvenir : s’emparer des portefeuilles dits « sociétaux ». Les islamistes tunisiens n’ont jamais caché leur objectif : obtenir une majorité confortable aux législatives du 26 octobre pour pouvoir peser au sein du Parlement. Selon des sources proches de son bureau exécutif, Ennahdha, qui participera au gouvernement désigné par la nouvelle Assemblée élue, ne briguera pas de ministères de souveraineté mais des portefeuilles pouvant contribuer à asseoir des changements sociétaux : Éducation, Culture, Santé, Sport et Affaires religieuses». Des portefeuilles où ses hommes seront en relation sectaire directe avec la jeunesse tunisienne pour y distiller leur venin, celui de l’islam tels qu’ils le voient avec leur strabisme sectaire et politicien. C’est ce parti qui se présentera dans quelques jours aux élections législatives et qui risque de gagner.

Khaled Boumiza.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -