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Tunis : Mehdi Jomaâ se rebiffe et se place au dessus des partis

Mehdi Jomaâ a tranché et dit son dernier mot : il ne briguera pas la présidence de la République et ne se portera pas candidat à la magistrature suprême. Un réponse sentencieuse qui coupe court à toutes les supputations et les menées avouées ou non de maintes parties politiques.

 S’adressant, ce mercredi soir, aux Tunisiens, le chef du gouvernement n’y est pas allé du dos de la cuiller en annonçant le plus officiellement du monde qu’il n’est nullement concerné par la course vers le palais de Carthage , une décision qu’il a prise dans l’intérêt national, a-t-il précisé, marquant, par ailleurs, sa détermination à promouvoir un climat propice aux prochaines échéances électorales.

« Par respect aux engagements et à mes promesses au peuple tunisien et dans l’intérêt du pays, je ne présenterai pas ma candidature à la présidentielle », a-t-il en effet expliqué.

Mehdi Jomaâ a ajouté qu’il continuera à conduire sa mission avec son équipe gouvernementale pour atteindre les objectifs fixés et pour mener à son terme la transition démocratique.

Par ailleurs, Mehdi Jomaâ a souligné la nécessité de la transparence vis-à-vis du peuple tunisien afin de projeter la Tunisie dans l’étape de la construction pour le bien du pays et pour la continuité de la démocratie en Tunisie.

« Nous travaillerons pour préparer le terrain convenablement au prochain gouvernement », a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement n’en pas moins a reconnu qu’il avait été soutenu par plusieurs partis et personnalités qui l’ont appelé à entrer dans la course à la Présidence, et a tenu à les en remercier, mais l’essentiel, a-t-il indiqué, est que le prochain scrutin se déroule dans un climat idoine.

D’après lui, l’intérêt de pays est réussir le processus électoral tout en consolidant les instituions de l’Etat et en instaurant la démocratie dans le pays et des principes de l’éthique. « Ces principes me dictent de mettre en avant l’intérêt du pays ».

Le chef du gouvernement a saisi cette occasion pour rappeler les trois processus dans lesquels la Tunisie s’est engagée, à savoir la Constitution, le processus gouvernemental et le processus électoral. « On est en train d’avancer dans plusieurs domaines, mais beaucoup reste à faire », a-t-il dit.

Mehdi Jomaa a appelé les différents candidats qui se présentent aux élections présidentielles d’entrer dans une compétition digne et transparente afin de réussir le processus électoral.

Il a affirmé que le peuple tunisien a aujourd’hui besoin d’un discours valorisant et conscient pour que l’on puisse relever les défis.

Dans cette allocution, les observateurs ont été prompts à relever que Mehdi Jomaâ a remarquablement évité de parler de la question de la collecte de signatures au profit de sa candidature au scrutin présidentiel. C’était à l’occasion d’une question qui lui a été posée dans ce sens par une journaliste, un silence qui n’a pas manqué d’attiser les supputations et nourrir la controverse.

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