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Les principaux partenaires européens de la Tunisie frappés de « croissance anémique »

Principal partenaire économique de la Tunisie, la zone euro aligne les mauvaises nouvelles alors qu’elle se mettait à espérer un rebond de l’activité. L’OCDE vient en effet d’abaisser ses prévisions de croissance par rapport à son estimation du printemps dernier. Désormais, l’organisation internationale estime que la croissance européenne ne sera que de 0,8% cette année et que son redressement ne sera guère spectaculaire. Pour 2015 en effet, l’OCDE table désormais sur une croissance de seulement 1,1 %.

Cette faiblesse de la croissance européenne est « l’aspect le plus préoccupant » que l’OCDE met en avant dans son communiqué. La France sans surprise n’est pas épargnée par cet accès de pessimisme des experts de l’OCDE même si ceux-ci ne font que s’aligner sur les prévisions récemment annoncées par le gouvernement : 0,4% de croissance cette année puis 1,0% l’an prochain.

Mais l’Allemagne, principal moteur économique de la zone euro, n’est pas épargnée. Si la croissance allemande devrait encore progresser de 1,5 % cette année, par contre aucune accélération de l’activité outre-Rhin n’est attendue en 2015.

La révision la plus nette en zone euro est pour l’Italie: l’OCDE annonce une récession (-0,4%) pour cette année et seulement 0,1% de croissance l’an prochain.

Face à cette zone euro au ralenti, les autres grandes économies s’en sortent mieux, selon l’OCDE, même si elles n’échappent pas à un ralentissement. « Il y a un degré croissant de divergence (…). La reprise aux Etats-Unis est solide, la croissance est sur les rails au Japon et en Chine, tandis qu’elle se renforce en Inde après un récent accès de faiblesse. Par contraste, la croissance en zone euro semble condamnée à rester faible à court terme, et le Brésil ne devrait sortir que lentement de la récession », juge l’OCDE.

Pour les Etats-Unis, l’organisation a également corrigé ses prévisions à la baisse, mais la croissance prévue reste forte: 2,1% en 2014 (contre 2,6% espéré en mai), puis 3,1% en 2015 (contre 3,5%).

La Chine devrait croître de 7,4% cette année et 7,3% l’an prochain, des prévisions inchangées depuis mai. L’Inde devrait connaître une croissance de 5,7% cette année (0,8 point de mieux qu’en mai) et 5,9% en 2015 (inchangé).

Parmi les émergents, le Brésil fait mauvaise figure: l’OCDE n’attend que 0,3% de croissance cette année (-1,5 point par rapport aux prévisions de mai) puis 1,4% en 2015 (-0,8 point par rapport à mai).

Face à ce paysage très contrasté, l’OCDE reconnaît que les remèdes politiques divergent selon les zones, tout en jugeant que « la reprise mondiale a besoin d’une poursuite du soutien à la demande ».

La zone euro en particulier a besoin « d’un soutien monétaire plus vigoureux » pour échapper à un glissement dans la déflation, selon l’OCDE. « Les actions récentes de la BCE sont bienvenues mais des mesures additionnelles, dont un assouplissement quantitatif sont nécessaires », ajoute en effet l’organisation internationale qui rappelle que l’inflation dans la zone euro est au plus bas depuis cinq ans.

L’organisation a enfin souligné les risques pesant sur cette reprise mondiale inégale: les dangers géopolitiques liés à « l’intensification des conflits en Ukraine et au Proche-Orient ainsi que l’incertitude grandissante au sujet des résultats du référendum sur l’indépendance en Ecosse », ainsi que la vulnérabilité de certaines économies émergentes face à la perspective d’un durcissement monétaire aux Etats-Unis.

Par ailleurs, comme le Fonds monétaire international, l’OCDE s’inquiète de l’euphorie sur les marchés financiers, qui lui semble « déconnectée » de l’économie réelle et qui expose au risque d’une « correction brutale ».

« Il faut en finir avec cette perception, qui est que la politique monétaire en zone euro, c’est toujours +trop tard et trop peu+ », a jugé Rintaro Tamaki, chef économiste de l’OCDE et originaire du Japon, économie confrontée depuis deux décennies à la déflation.

Par ailleurs, l’OCDE estime qu' »au vu de la faiblesse de la demande, les pays européens doivent utiliser au maximum la flexibilité des règles budgétaires », en d’autres termes, laisser filer les déficits.

L’OCDE n’est pas la seule à considérer que la zone euro est pour l’heure le principal point noir de l’économie mondiale.

L’agence de notation Standard and Poor’s s’est inquiétée récemment du risque d’une « récession à triple ressort » (triple dip), c’est-à-dire d’un retour dans le rouge de l’économie européenne, après déjà deux périodes de récession en moins d’une décennie.

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