Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a exprimé au chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, son soutien total à l’expérience démocratique en Tunisie et lui a prodigué ses « judicieux » conseils concernant l’action politique et diplomatique, a déclaré Rafik Abdessalem, ex-ministre des Affaires étrangères qui accompagnait le président du parti islamiste lors de sa dernière visite en Algérie.
Dans une interview au journal algérien Al Chourouk, il a ajouté que le chef de l’Etat algérien a réitéré sa disposition à faire front commun contre les dangers qui menacent la Tunisie, notamment ceux ayant trait à sa sécurité en raison de la présence sur son territoire de groupes terroristes, ce qui se répercute aussi sur la sécurité de l’Algérie, a-t-il précisé.
Il a , d’autre part, catégoriquement nié que Rached Ghannouchi ait sollicité la médiation de Bouteflika auprès de l’Egypte et des Emirats arabes unis, affirmant que l’entretien entre les deux hommes a été consacré exclusivement aux questions d’intérêt commun qui concernent les deux pays, sans plus.
Il a souligné que les autorités officielles tunisiennes avaient connaissance de l’entretien, affirmant que « nous ne pouvons pas nous substituer au gouvernement ».