Les tarifs des consultations médicales privées sont en forte augmentation ces dernières années. Non seulement leurs couts sont à la hausse mais ils diffèrent d’un médecin à l’autre, qu’il s’agisse de spécialistes ou de généralistes, et d’un quartier à l’autre, ce qui a engendré un désordre tarifaire.
Selon les données annoncées par le quotidien Al Chourouk dans son édition du mardi 26 août 2014, une étude menée par « le groupe du dialogue sociétal sur la santé » et qui sera bientôt publiée, relève que des Tunisiens sont obligés de payer 40% du coût de leur traitement médicale, malgré la couverture dont ils bénéficient en théorie . L’augmentation des coûts du traitement médical a poussé, selon cette étude, un grand nombre de patients Tunisiens à vendre leurs biens immobiliers (maisons, propriétés…) pour payer les frais de leurs traitements, étant donné que la Caisse nationale d’assurance maladie(CNAM) ne rembourse pas un grand nombre de maladies chroniques et ne couvre pas plusieurs prestations médicales.
L’étude en question, menée par « le groupe du dialogue sociétal sur la santé » et dont les résultats seront dévoilés au cours de cette semaine, a examiné, entre autres, la situation sanitaire en Tunisie, la situation de patients, les maladies et les professionnels du secteur sanitaire.
Dans une déclaration accordée à Africanmanager, le docteur Abdelmajid Mselmi a affirmé que « les tarifs des consultations médicales sont fixés par le Conseil National de l’Ordre des médecins : Pour les généralistes, les tarifs sont fixés entre 15 et 25 dinars et pour les médecins spécialistes entre 35 à 45 dinars. Mais pour les remboursements, la Caisse nationale d’assurance maladie(CNAM) a fixé les tarifs pour les médecins généralistes à 15 dinars et pour les médecins spécialistes à 30 dinars. Cependant, certains médecins ne respectent pas la circulaire en la matière ce qui explique un désordre tarifaire au niveau des prix de consultations.
Et notre interlocuteur d’ajouter que : « à titre d’exemple les tarifs des opérations chirurgicales esthétiques sont fixés entre 6000 dinars et 8000 dinars, toutefois quelques médecins augmentent encore les tarifs. Les parties concernées (les syndicats des médecins, le Conseil National de l’Ordre des médecins, le ministère de la santé, médias…) sont appelés à intervenir davantage et de mettre fin aux dépassements menés par certains médecins, a-t-il affirmé.
Sur un autre volet, il a précisé que depuis 2008, des demandes ont été envoyées à la Caisse nationale d’assurance maladie(CNAM) pour réclamer le remboursement de plusieurs maladies chroniques mais aucune réaction n’a été menée par ladite institution jusqu’à présent.
Le conseil national de l’ordre des médecins dément l’augmentation des tarifs des consultations
De nombreux supports médiatiques ont, à maintes reprises, rapporté des informations affirmant que les médecins spécialistes ont décidé d’augmenter les tarifs de la consultation à 50 dinars au lieu de 45d. En réaction à ces informations, le conseil national de l’ordre des médecins a annoncé qu’il n’y aura pas d’augmentation des tarifs des consultations médicales des médecins spécialistes et que les médecins respectent toujours la même tarification établie depuis avril 2013 par l’ordre des médecins et les syndicats concernés.
Nadia Ben Tamansourt
