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Tunis : Il y a péril terroriste en la demeure, mais il sera vaincu, affirment en chœur les 3 Présidents

Pour une fête de la République, ce n’en fut pas une, en ce 25 juillet 2014, soit 57 ans après l’abolition de la monarchie beylicale et l’avènement d’un régime dans lequel tous les Tunisiens d’alors plaçaient tous les espoirs qui pouvaient les habiter : développement, bien-être, liberté, démocratie…

A peu près six décennies plus tard, la Nation n’a pas fait le bond tant espéré, et par endroits, elle a même régressé. Le fait est qu’actuellement, le Tunisien n’a pas engrangé les dividendes des sacrifices que les pères fondateurs de la Tunisie moderne et indépendante avaient très chèrement consentis.

Au reste, rares sont ceux qui se rappellent encore cette journée mémorable où la dynastie husseinite consommait la fin d’un règne de plusieurs siècles pour laisser la place à une élite de jeunes patriotes. Et c’est affligeant ! Nos politiciens du moment semblent occupés ailleurs : les échéances électorales ne sont-elles pas si proches, le terrorisme n’est-il pas présent dans tous les esprits ?

Il n’en faut pas davantage pour que le discours change de ton et de circonstance. Les trois présidents, ceux de la République, de l’ANC et du gouvernement, s’exprimant, vendredi, lors de la séance solennelle commémorative de la proclamation de la République, au palais du Bardo, ont appelé les Tunisiens à la cohésion face au péril terroriste, estimant que la participation massive aux prochaines élections sera « la réponse la plus cinglante au terrorisme et le meilleur moyen de déjouer ses plans visant à compromettre le processus de transition en fin de parcours ».

Se succédant à la tribune de l’ANC, ils ont affirmé que « la guerre contre le terrorisme est un combat de longue haleine, exigeant de l’endurance , du temps et une vigilance de tous les instants, mais aussi une stratégie sécuritaire et la mobilisation de tous les moyens nationaux pour venir à bout de ce fléau ».

Ils ont aussi mis l’accent sur la nécessité d’équiper comme il se doit les forces militaires et sécuritaires et de parfaire leur encadrement pour faire face au terrorisme avec le maximum d’atouts, parallèlement à l’activation de la coordination régionale en vue de circonscrire ce fléau qui représente une menace universelle.

Les trois présidents se sont dit confiants en la capacité de la Tunisie de remporter sa guerre contre le terrorisme, réitérant la fidélité à la mémoire des martyrs et la reconnaissance à leur combat pour la liberté, la dignité et la démocratie.

Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, a mis l’accent, à ce propos, sur l’impératif de poursuivre, vaille que vaille, le combat de la patrie contre les ennemis de la démocratie. Il a ajouté en substance: « Nous vaincrons tous ceux qui cherchent à s’en prendre à nos acquis nationaux.

Le sang de nos martyrs n’aura pas été vain tant notre détermination est grande d’éradiquer le terrorisme dont nous ruinerons les visées porteuses de chaos et de désolation ». Notre combat contre le terrorisme en est à ses débuts, a ajouté Ben Jaafar.

Quant au président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki, il a surtout insisté, dans son allocution, sur la nécessité de mobiliser tous les efforts pour le succès des élections législatives et présidentielle, annonçant au passage avoir signé, la veille, l’arrêté républicain portant convocation du corps électoral aux dates fixées par l’ISIE.

Marzouki s’est également réjoui des efforts de la société civile en faveur de la conclusion d’une Charte d’honneur entre les divers acteurs politiques en vue de l’instauration d’un climat favorable aux prochaines élections, appelant le peuple tunisien à participer massivement à cette échéance « d’autant plus capitale qu’elle déterminera le destin du pays, non seulement pour les cinq années mais pour les décennies à venir ».

Marzouki a souligné que le succès de la Tunisie est tributaire du renforcement de l’unité nationale et du bannissement des litiges politiques et de la discorde sociale que les bandes terroristes cherchent à provoquer artificiellement, car se sachant incapables d’inquiéter l’Etat, encore moins de le vaincre par les armes.

L’anéantissement de leurs plans passe par le rejet de la terreur et la poursuite du cours de la vie tout en gardant le moral et l’esprit positif, a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, a souligné, pour sa part, que les récentes mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la cellule de crise ne sont pas contraires aux droits de l’Homme, ajoutant qu’on ne peut, véritablement, parler de République qu’avec le rétablissement de l’autorité de l’Etat et de la souveraineté de la loi et de la justice contre l’anarchie et pour la protection du citoyen et de ses biens.

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