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Tunis : La loi antiterroriste, séance tenante !

Suite à l’attaque terroriste de Jebel Chaâmbi qui a visé le mercredi 16 juillet deux unités de l’Armée nationale faisant 14 martyrs et une vingtaine de blessés parmi les militaires, de nombreux politiciens, simples citoyens, activistes de la société civile et bien d’autres ont appelé en chœur à l’accélération de l’élaboration de la loi anti terroriste.

Dans une déclaration accordée à Africanmanager, Salma Baccar l’une des dirigeantes du Parti Al-Massar, a mis l’accent sur l’impérieuse nécessité de hâter l’adoption de la loi anti-terrorisme et de poursuivre en justice les personnes qui sont derrière la prolifération du phénomène du terrorisme en Tunisie. « La prolifération du terrorisme s’adosse essentiellement au discours politique tenu par le mouvement Ennahda qui a encouragé l’implantation du terrorisme en Tunisie, et ce depuis le fameux discours de Rached Ghanouchi à l’égard des salafistes, les événements de l’ambassade américaine et l’interdiction des activités artistiques », a-t-elle dit. « Aujourd’hui, nous avons besoin de sauver la Tunisie et d’assainir le ministère de l’Intérieur. Il faut écarter le ministre Lotfi Ben Jedou du ministère et poursuivre en justice ceux qui ont participé à l’apparition du terrorisme, a-t-elle affirmé.

Ennahdha est le premier responsable de la prolifération du terrorisme

Pour sa part, Neji Jalloul, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes, a déclaré que la décision d’adopter de la loi anti terrorisme en ce moment est plus au moins « tardive », étant donné que le mouvement Ennahdha est le premier responsable de l’implantation du phénomène de terrorisme en Tunisie. Et d’ajouter que les ligues de la protection de la révolution (LPR), qui sont, selon lui, « l’école primaire de terrorisme », sont autant impliquées qu’Ennahdha. Il a ajouté que les associations caritatives ont également joué un rôle important dans le financement du terrorisme.

Neji Jalloul a, sur un autre volet, passé en revue le double discours du mouvement Ennhhda et son implication et encouragement du jihad syrien, affirmant à ce propos qu’Ennahdha a encouragé le terrorisme à travers l’affaiblissement de l’Etat, essentiellement par le limogeage des hauts cadres sécuritaires et le démantèlement des services de renseignement et l’adoption du discours du takfir , citant, en exemple, les événements Abdelia, Africart et les restrictions des activités artistiques.

Il a ajouté que « l’adoption de la loi anti terrorisme en ce moment exige une volonté politique forte », estimant que les Tunisiens « sont appelés à ne pas voter pour le mouvement Ennahdha ».

De son côté, Chokri Hamada, porte-parole du Syndicat national des forces de la sécurité intérieure, a affirmé, dans une déclaration accordée à Africanmanager, que l’adoption de la loi anti terrorisme demeure une nécessité absolue essentiellement au cours de cette période précaire que vit la Tunisie. « L’ANC mis du temps pour discuter la loi antiterrorisme, et le projet a été abandonné depuis deux ans. Ainsi, le terrorisme a eu toute latitude pour s’implanter d’une manière remarquable. Le bilan est lourd : 37 martyrs dans les rangs de l’armée tunisienne, 19 martyrs parmi les forces de sécurité et plus de 100 blessés. Les trois présidences assument la responsabilité concernant le décès des martyrs, a-t-il affirmé.

Il a ajouté que le Syndicat national des forces de sécurité intérieure a marqué son engagement pour l’organisation d’un congrès national pour lutter contre le terrorisme, et préparer une stratégie globale qui éradiquera le terrorisme, a-t-il ajouté.

Nadia Ben Tamansourt

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