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Tunis : Poulina avance, mais à petits pas. La révolution a tout bouleversé, selon Ben Ayed

Intervenant, ce jeudi, 26 juin 2014, lors de l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de Poulina Group Holding (PGH), le PDG du groupe et président du conseil d’administration, Abdelwahab Ben Ayed se veut confiant dans l’avenir du Groupe , sans attendre beaucoup de ce qu’il pourra réaliser, dans les années à venir. « La Révolution a tout changé en Tunisie. On s’est trouvé dans d’énormes difficultés, essentiellement à cause de l’instabilité de toute la région, des mouvements sociaux et des grèves sauvages et illégales qui nous ont frappés de plein fouet», a-t-il dit, soulignant, cependant, que le groupe a heureusement su y faire face et résister à la crise à travers le doublement du nombre ses usines stratégiques et le ciblage des secteurs plus rentables. « C’est à partir de ce mois de juin que le groupe a pu respirer et dépasser la zone de danger », a-t-il dit, précisant que le groupe ne va renouer avec les bénéfices qu’à partir de l’année 2015. S’agissant des activités du groupe en Libye et en Algérie, Ben Ayed a avoué que la situation n’est pas logée à meilleure enseigne et que les deux marchés ne sont pas rentables à cause de l’instabilité et des conflits. En Libye, les usines de Poulina ne travaillent qu’à raison de 2 à 3 jours seulement par semaine, alors que pour le marché algérien, les procédures administratives demeurent encore trop rigides et compliquées, selon ses dires. S’agissant de l’année 2013, Ben Ayed a indiqué que les chiffres réalisés demeurent en deçà des attentes et des prévisions du groupe contrairement à l’année 2012 où le groupe avait conclu l’exercice avec de bons chiffres. « Nos bénéfices pour cette année et l’année prochaine ne vont pas beaucoup se développer », a-t-il dit. Pour l’année 2014, il a déclaré que le groupe va surmonter tous les problèmes sociaux qui ont fortement impacté les activités de la société, souligant que PGH n’a pas pu sauver toutes ses activités. Toutefois, il est à signaler qu’en dépit de cette situation défavorable, le conseil d’administration du groupe a décidé de distribuer des dividendes de 0,210 DT par action au titre de l’exercice 2013 à partir du 11 juillet 2013.

Sous un autre angle, mais d’une manière plus détaillée, pour l’année 2013, la société a réalisé un bénéfice d’un montant de 53,3 millions de dinars contre 42,3 MD en 2012, enregistrant ainsi une hausse de 26%, provenant essentiellement, de la remontée des dividendes de ses filiales.

La société a également clôturé l’année 2013 avec une croissance de ses revenus consolidés de 11% par rapport à 2012 pour atteindre 1495MD, et ce grâce à l’amélioration de tous les métiers du groupe et plus essentiellement les métiers suivants : emballage (+32%), matériaux de construction (+20%), produits de grandes consommation (+20%), et l’aviculture de +14%.

Cependant, le résultat net du groupe a diminué de 17,6% (67,244) par rapport à 2012 pour atteindre 67,244 MD. Cette diminution est expliquée par l’absence de plus value exceptionnelle au niveau des participations mises en équivalence comme en 2012, et l’importance de la hausse est expliquée aussi bien par la hausse du TMM que par les marges bancaires.

En 2013, l’investissement global du groupe a atteint 121 millions de dinars dont 5,5MD qui représentent des investissements à l’étranger (achèvements des projets de l’usine de céramique en Algérie pour qu’elle entre en en production dès janvier 2015 et l’usine des équipements de travaux public et bâtiment en Chine).

Par ailleurs, pour financer ses importants projets d’investissement et l’augmentation de son besoin en fonds de roulement, PGH a eu recours à des endettements financiers, qui ont augmenté de 67% en termes de dettes à long termes et de 33% pour celles à court terme.

Pour l’année 2014, le groupe envisage d’investir 154 millions de dinars dans plusieurs projets dont l’ouverture de nouveaux points de vente, de nouvelles usines et de centres.

La conjoncture difficile et instable que connaît le pays depuis la révolution, ainsi que celle des pays voisins, a continué durant 2013 à avoir un impact négatif notamment dans l’industrie avec des baisses importantes de la productivité.

Pour cette raison, Poulina Group Holding s’est orientée depuis 2011 vers les investissements dans le secteur des services, à haute valeur ajoutée sans pour autant renoncer à son implication dans l’industrie.

Kh.T

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